
AA - Paris - Bilal Muftuoglu
Les apports d’aide publique au développement (APD) de la Turquie aux pays les moins avancés ont connu une hausse de 8,2% en 2014, par rapport à 2013, a annoncé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Dans le dernier rapport de son Comité d’aide au développement (CAD) diffusé mercredi, l'OCDE a constaté que l'aide aux pays en développement a été stable en 2014, après avoir atteint un niveau record en 2013, alors que les pays les plus pauvres en bénéficient moins par rapport aux années précédentes. D'après les données recueillies par le CAD, la Turquie a accordé 3,5 milliards de dollars en terme d'APD en 2014, contre 3,3 milliards en 2013.
La Turquie consacre 0,41% de son revenu national brut (RNB) aux aides, a par ailleurs précisé le rapport du CAD, soit un taux supérieur à la moyenne des 28 pays membres du CAD qui se situe lui, à 0,29%. La hausse de l'aide publique turque est liée à l'augmentation des apports de l'aide humanitaire portés par la Turquie, ''en particulier comme réponse à la crise en Syrie'', a souligné le CAD.
D'autre part, l’aide bilatérale aux pays les moins avancés, notamment en Afrique subsaharienne, a reculé de 16 % en termes réels pour se fixer à 25 milliards USD, a signalé le comité de l'OCDE. Pour ce qui est de l'évolution globale de l'aide publique en 2014, le CAD a fait savoir que les apports de la Finlande, de l'Allemagne et de la Suède ont connu la plus grande hausse alors que l'Espagne et le Japon ont considérablement diminué leur budget d'APD.
La Suède qui a versé 6,22 milliards de dollars en 2014 comme aide publique au développement est le pays qui consacre la plus grande part de son RNB (1,1%) à l'aide, a en outre constaté l'OCDE. L'objectif fixé par l'Organisation des Nations Unies (ONU) étant de 0,7% du RNB pour chaque pays développé.
Le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, a noté de son côté lors de la présentation du rapport, qu''il est encourageant de constater que l’aide au développement reste à un niveau record, alors que les pays donateurs sortent à peine de la plus grave crise économique que nous ayons connue''. L'objectif de l'OCDE est d’'acheminer une plus grande partie de cette aide vers les pays qui en ont le plus besoin et de veiller à tirer le maximum de chaque dollar dépensé'', a-t-il ajouté.