La Turquie répliquera fortement si ses points d'observation en Syrie sont attaqués
- Le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan s'exprimait mercredi, devant le groupe parlementaire de son Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti).

TBMM
AA - Ankara
Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a averti qu'en cas d'attaque contre les points d'observation militaire turcs en Syrie, la Turquie ripostera de manière plus forte.
Le chef de l'Etat turc s'est exprimé devant le groupe parlementaire de son Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti), mercredi à Ankara.
Erdogan s'est tout d'abord penché sur la question syrienne et les derniers développements à Idleb.
"Les opérations turques menées en pratique durant un mois à Idleb et l'opération Bouclier du Printemps (en Syrie) sont l'expression de notre détermination visant à repousser les menaces se dressant à nos frontières", a-t-il lancé.
A propos de la mise en place d'un cessez-le-feu à Idleb, convenu avec la partie russe le 5 mars dernier, Erdogan a déclaré: "le respect du cessez-le-feu de la part du Régime syrien et des milices confessionnelles qui agissent avec lui, reste incertain. Déjà maintenant, nous avons observé de petites violations. Dans le cadre de l'accord conclu, nous partageons les développements avec la partie russe et attendons qu'ils prennent les mesures nécessaires."
Erdogan a ensuite averti qu'en cas d'attaque contre les points d'observation militaire turcs en Syrie, la Turquie ripostera de manière plus forte.
"En cas d'attaque contre nos points d'observation militaire en Syrie, nous n'allons pas seulement répondre aux attaques mais riposter de manière plus forte", a-t-il dit.
Le Président turc est ensuite revenu sur la répression des demandeurs d'asile par les forces grecques à la frontière turque.
"Il n'y a aucune différence entre ce qu'ont fait les nazis et les images (des migrants) provenant de la frontière grecque", a-t-il fustigé.
"Tirer et utiliser tout type de moyens inhumains contre des innocents dont le seul objectif est de sauver leur vie et d'offrir un meilleur avenir à leurs enfants, est de la barbarie", a-t-il ajouté avant de poursuivre: "Nous allons maintenir l'application en cours à nos frontières jusqu'à ce que l'ensemble de nos attentes soient satisfaites [par l'Union Européenne] dont, l'ouverture des chapitres relatives à libre circulation, l'actualisation de l'union douanière, et l'aide financière".
Face à la position de l'Union Européenne, Erdogan a déclaré: "Nous n'attendons l'aide de quiconque, nous ne mandions pas. Notre seule demande est le respect des promesses qui nous ont été données."
Enfin, il s'est exprimé concernant le coronavirus, dont le premier cas dépisté positif en Turquie a été annoncé, hier mardi, par le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca.
"Nous espérons que la Turquie surmontera ce problème sans enregistrer aucune perte. Aucun virus n'est plus puissant que nos mesures", a-t-il dit.
"Nous avons pris toutes les mesures nécessaires à temps pour que le coronavirus, qui s'est étendu dans le monde entier, ne se propage pas en Turquie", a-t-il conclu.