AA - New York (ONU) - Tuncay Çakmak

La Turquie propose de réformer le Conseil de Sécurité (CS) de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le Représentant Permanent de la Turquie auprès de l’ONU, Feridun Sinirlioglu, a appelé, mardi lors de la réunion de l’Assemblée Générale de l’organisation, à une réforme profonde du Conseil de Sécurité, qui, dans sa forme actuelle, ne sert qu’à défendre les intérêts des cinq pays membres permanent possédants le droit de véto.

"Cette situation rend le CS dysfonctionnel, irresponsable et peu démocratique. Ceci affaibli la confiance envers le caractère multilatéral de l’ONU. Si nous arrivons à augmenter le nombre de pays élus au CS et si chacun des pays membres de l’ONU peut un jour siégé au CS, alors le conseil aura une forme bien plus représentative", a-t-il déclaré.

Pour le représentant diplomatique turc, la forme actuelle du Conseil de Sécurité ne répond plus aux réalités du monde actuel.

"Il faut une réforme profonde d’envergure. Il ne faut plus que les intérêts personnels des Etats passent devant les intérêts généraux. Le CS doit être plus représentatif, plus démocratique, plus responsable et plus effectif", a poursuivi l’Ambassadeur Sinirlioglu.

Selon lui, l’insistance des 5 pays permanents à augmenter le nombre de pays permanents, qui auraient ainsi aussi un droit de véto, ralentit le processus de réforme du Conseil de Sécurité.

"Il est certain que c’est à cause des pays membres permanents qui possèdent le droit de véto qu’il est devenu indispensable de réformer le CS. Le CS n’est plus en mesure d’assurer ses responsabilités et d’intervenir au moment critique. Il ne sert qu’à protéger les intérêts des pays permanents", a-t-il encore argumenté.

Pour le diplomate turc, les pays membres du CS devraient pouvoir être sujets à des élections périodiques qui mesureraient leurs performances.

Selon Sinirlioglu, un équilibre plus fort entre les pays membres permanents et les pays membres élus devrait aussi rendre le CS plus efficace.

Pour conclure, le Représentant Permanent de la Turquie à l’ONU a appelé tous les pays membres à afficher une volonté politique qui facilitera le processus de réforme.