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La Turquie appelle la Grèce à mettre fin aux pressions contre les muftis élus en Thrace occidentale

- Ankara apporte son soutien à la minorité turque de Grèce pour la protection de ses droits et libertés religieuses, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères.

Zehra Nur Düz  | 05.09.2021 - Mıse À Jour : 05.09.2021
La Turquie appelle la Grèce à mettre fin aux pressions contre les muftis élus en Thrace occidentale

Ankara

ANKARA (AA) - La Grèce doit mettre un terme à ses pratiques interventionnistes et à ses politiques de pression contre les chefs religieux musulmans élus par la minorité turque de Thrace occidentale, a déclaré samedi le ministre turc des Affaires étrangères.

La déclaration de Mevlut Cavusoglu a été partagée sur les réseaux sociaux après qu'Ibrahim Serif, président du Conseil consultatif de la minorité turque de Thrace occidentale et mufti élu de Komotini, a partagé un message sur « Twitter » en indiquant qu'il serait jugé pour "usurpation de fonction" présumée lors d'une cérémonie religieuse à laquelle il avait assisté il y a cinq ans.

Dénonçant la récente décision du tribunal grec, le chef de la Diplomatie turque a exprimé le soutien de son pays aux Turcs de Grèce dans la protection de "leurs droits découlant du Traité de Lausanne et des libertés religieuses".

Depuis plusieurs siècles, une communauté de 150 000 Turcs musulmans vit dans la région de Xanthi en Thrace occidentale (Grèce).

L'élection des muftis, ou clercs musulmans, par les Musulmans de Grèce est régie par le traité d'Athènes du 14 novembre 1913, un accord entre l'Empire ottoman et le Royaume de Grèce, mis en œuvre par Athènes à partir de 1920.

Mais en 1991, en violation du droit international, la Grèce a annulé sa loi d'application du traité de 1913 et a illégalement commencé à nommer des muftis, alors que ces derniers devraient être élus par la communauté.

Les muftis nommés par l'État grec usurpent, depuis cette date, les droits de juridiction des Musulmans, notamment en matière de famille et d'héritage.

La majorité des Turcs musulmans de Thrace occidentale ne reconnaissent pas les muftis nommés par l'État grec et élisent à juste titre leurs propres muftis.

Cependant, depuis trois décennies, l'État grec refuse de reconnaître les muftis élus et les autorités judiciaires du pays ont même traduit en justice des clercs musulmans.

La Turquie dénonce de longue date les violations grecques des droits de la minorité musulmane et turque, allant de la fermeture de mosquées et de la décrépitude des monuments historiques n'étant pas entretenus, au refus de permettre aux groupes locaux d'utiliser le terme « turc » dans leur dénomination.

Ces mesures violent le traité de Lausanne de 1923, ainsi que les verdicts de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), faisant de la Grèce un État qui viole le droit international depuis trente ans.



* Traduit de l'anglais par Ümit Dönmez

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