
AA/Saint-Pétersbourg/Emre Gürkan Abay
Le ministre grec de l'Energie, Panagiotis Lafazanis, et son homologue russe, Alexandre Novak, ont signé, vendredi, un protocole d’accord pour étendre le gazoduc Turkish Stream à la Grèce.
Lafazanis a affirmé, en marge de la cérémonie de signature, dans la ville de Saint-Pétersbourg, que ce projet - qui vise à transporter le gaz russe vers l'Europe – sera un vecteur de paix et de stabilité pour tous les pays de la région.
De son côté, Janez Kopac, le directeur du secrétariat de la Communauté de l'énergie, affirme que la Russie a choisi cette voie, pour éviter de passer par le territoire de l’Ukraine, mais ne pourra pas, selon lui, en assumer le prix.
Kopac a affirmé à Anadolu que la Russie va utiliser les fonds prévus pour le projet «South Stream» pour mettre en route la première phase Turkish Stream.
La Russie avait annoncé, au début du mois de décembre 2014, l'annulation du projet de pipeline "South stream" qui devait traverser la mer Noire et la Bulgarie, pour acheminer le gaz vers les pays des Balkans, la Hongrie, l'Autriche et l'Italie. Moscou avait justifié sa décision par l'opposition de l'UE à ce qu’elle considérait comme le monopole du projet par la compagnie russe "Gazprom".
La Russie a donc décidé de prolonger le gazoduc Turkish Stream jusqu’à la frontière avec la Grèce, où sera créé un complexe gazier à même de fournir les consommateurs d’Europe méridionale.
La Communauté de l'énergie regroupe les 27 États membres de l'Union européenne (UE) et 7 États et territoires européens des Balkans.