AA / Kilis (Turquie)

Depuis sa création, l’Agence turque de Gestion des catastrophes et des situations d'urgences (AFAD) a oeuvré, en matière d’aide humanitaire, en Turquie, d’abord, puis dans les quatre coins du monde, a confié, mardi, Ismail Palakoglu, vice-président de l’AFAD.

Dans une interview accordée à Anadolu (AA), le vice-président Palakoglu a partagé que l’AFAD mène des travaux en matière d’aide humanitaire, de catastrophes naturelles et de situations d’urgences.

Ce dernier a souligné que la Turquie se situe dans une zone à risque, au regard des catastrophes naturelles, et qu’il est nécessaire en ce sens de prendre des mesures préventives.

Palakoglu a fait savoir que des travaux minutieux sont menés afin de prévenir et minimiser les dégâts pouvant être causés par des tremblements de terre, des inondations, des glissements de terrain ou des éboulements ainsi que des avalanches.

Notant que les récentes pluies torrentielles ont causé des désagréments dans les provinces turques de Kilis (Sud-Est), Gaziantep (Sud-Est), Mardin (Sud), Ankara (Centre) et Sanliurfa (Sud-Est), le vice-président a partagé qu’une équipe s’est rendue sur les lieux afin d’examiner l’ampleur des dégâts.

- "Les aides de notre population acheminées aux démunis"

Concernant les missions d’aide humanitaire menées de l’autre côté de la frontière turque, en Syrie, Palakoglu a indiqué que les équipes de l’AFAD poursuivent toujours leurs activités.

"Nos équipes AFAD se déplacent dans la région et tentent, avec la collaboration des institutions concernées, de panser les maux des Syriens. Nous continuerons ainsi, si Dieu le veut".

Le vice-président a partagé que l’AFAD est devenue "un pont", un réseau d’entraide et de partage.

"L’AFAD est devenue une main tendue vers les opprimés et les victimes et ce, au nom de notre pays et de notre peuple. Elle achemine les aides de notre pays et surtout de notre communauté aussi bien au niveau national qu’au niveau international à destination notamment de l’Arakan, le Myanmar, la Palestine, Gaza et la Syrie".

Rappelant la vague migratoire (2 avril) survenue depuis la libération d’Afrin, Palakoglu a précisé que des milliers de Syriens originaires de Damas, la Ghouta Orientale et Homs ont entrepris un retour vers les régions libérées par les opérations menées en Syrie par l’armée turque, à savoir le Bouclier de l’Euphrate et Rameau d’olivier.

- "Un nouveau camp de réfugiés du côté syrien de la frontière"

Indiquant qu’environ 34 mille Syriens sont rentrés, mardi, dans les régions libérées par les opérations Bouclier de l’Euphrate et Rameau d’olivier, Palakoglu a souligné que l’ensemble des équipes AFAD sont prêtes, dans les quatre coins du monde, pour faire face aux éventuels imprévus.

Notant que des désagréments sont survenus la semaine dernière en Syrie en raison des fortes pluies, le vice-président a partagé que les réfugiés ont été malheureusement affectés.

"Nos équipes ont rapidement fait le travail nécessaire dans les tentes et les camps pour corriger ces inconvénients. Par ailleurs, nous menons actuellement des travaux pour installer un nouveau camp de réfugiés d’une capacité de 22 500 personnes afin d’accueillir les Syriens qui sont arrivés, par vagues migratoires, dans la région de Jarablus (Syrie, Nord)".

Indiquant que les travaux de nivellement du sol sont terminés, Palakoglu a précisé que les infrastructures seront rapidement réalisées.

tu"Des conteneurs seront installés en guise de lieu public tandis que les familles seront accueillies dans des tentes privées. Les travaux menés de l’autre côté de la frontière dans les régions du Bouclier de l'Euphrate et dans la zone du Rameau d'olivier nous forcent à être constamment actifs et sur nos gardes", a-t-il conclu.