AA / Doha

Le porte-parole de la Présidence turque, Ibrahim Kalin, a indiqué que la Syrie est devenue le théâtre de guerres par procuration dans la région avant de souligner la nécessité de considérer les intérêts du peuple syrien comme une priorité avant tout autre agenda.

C’est ce qui ressort de son allocution prononcée lors d'un symposium sur la Syrie, dans le cadre des travaux de la dix-neuvième édition du "Forum de Doha" au Qatar.

Pour Kalin, la crise syrienne a entraîné de nombreux problèmes internationaux, tels que les crises du terrorisme et des réfugiés et seule une collaboration de grande envergure pourra débloquer la situation.

“Nous devons trouver une approche différente à l'avenir du peuple syrien pour lui redonner espoir. La Turquie est engagée à ne forcer aucun Syrien à retourner dans son pays sans le vouloir, ou dans une région d'où il n'est pas originaire”, a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, le porte-parole de la Présidence turque a évoqué l’entretien téléphonique entre le président turc Recep Tayyip Erdogan avec son homologue russe, Vladimir Poutine au sujet de la situation à Idleb.

“Nous jugeons que toute opération militaire entraînera des conséquences désastreuses et une nouvelle vague de migration, et cette situation exercera davantage de pression sur nous et sur les Européens. Opter pour une résolution politique à la crise syrienne est impératif et ce en soutenant les travaux de la Commission constitutionnelle”, a-t-il insisté.

Kalin a expliqué que si la Commission élabore des documents contraignants, sous les auspices des Nations Unies et le soutien de la Communauté internationale, il serait alors possible de tenir des élections au cours desquelles les Syriens voteront aux niveaux national et international.

Le porte-parole de la Présidence turque a considéré que la Communauté internationale a non seulement échoué à soutenir les Syriens, mais aussi à trouver une solution politique au perpétuel conflit.