Irak: Les Turkmènes ne peuvent rentrer dans leurs villages à cause de la présence du PKK au Sinjar
- Même si leurs villages ont été libérés de l'organisation terroriste Daech depuis 4 ans, les gens s'inquiètent de la terreur du PKK.

At Ta mim
AA / Kirkouk (Irak)
Dans le district de Sinjar, dans la province de Mossoul en Irak, la présence de l'organisation terroriste PKK est un obstacle pour les Turkmènes qui ne peuvent pas retourner dans leurs 15 villages de la région de Tall Afar.
Nurettin Kaplan, membre du conseil d'administration du "Front turkmène irakien (ITC)", a fait des déclarations au correspondant de l'AA sur le sujet.
Rappelant que les Turkmènes des villages passés sous le contrôle de l'organisation terroriste Daech en 2014, ont dû quitter leurs maisons, Kaplan a souligné que les habitants de Mossoul et de ses environs ne pouvaient pas rentrer chez eux alors que 4 ans se sont écoulés depuis qu'ils se sont débarrassés de Daech, et la raison en est la présence du PKK à Sinjar.
Les villages turkmènes sont situés entre la frontière de Tall Afar et Sinjar.
"La population totale de ces villages dépasse les 30 000. Même si leurs villages ont été libérés de l'organisation terroriste Daech depuis 4 ans, les gens s'inquiètent de la terreur du PKK. Des milliers de Turkmènes se battent pour leur vie dans diverses villes du pays en tant que réfugiés. Le PKK doit quitter la région du Sinjar pour que les gens puissent retourner chez eux.
Kaplan a déclaré que tant que les éléments de l'organisation terroriste seront présents sur le mont Sinjar, ni le centre du district de Sinjar ni les villages de Tall Afar ne retrouveront la sécurité, la paix et la stabilité.
Appelant les forces irakiennes à assurer la sécurité de la région, Kaplan a déclaré que des milliers de Turkmènes migrants depuis des années souhaitent rentrer chez eux.
Le PKK est la plus grande source d'instabilité et de confusion dans la région, affirme Kaplan, exigeant que Sinjar soit sauvé du PKK, comme il l'avait été auparavant de Daech.
- Comment l'organisation terroriste PKK s'est déployée à Sinjar ?
Daech, qui a attaqué le district de Sinjar, où vivent la majorité des Yézidis, le 3 août 2014, a enlevé et tué des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, ou les a détenues dans des zones qu'il occupait.
Environ 300 000 personnes vivaient à Sinjar avant Daech, les deux tiers de cette population se composaient de Yézidis, tandis que l'autre partie était constituée de Kurdes et d'Arabes sunnites.
Après 2014, le PKK, prétextant l'attaque de Daech, a installé des camps dans de nombreuses régions, notamment au mont Sinjar, avec les militants qu'il a amenés de Syrie et de Qandil (nord de l'Irak).
Profitant de la vacance du pouvoir dans la région, le PKK a annoncé en janvier 2015 avoir autoproclamé un soi-disant "canton" à Sinjar.
L'organisation terroriste, qui a tenté de s'emparer du gouvernement local en entrant dans une organisation politique avec les soi-disant assemblées publiques qu'elle a établies dans la région, a également recruté de force les enfants yézidis qu'elle avait kidnappés dans les camps.
Alors que les forces peshmergas, qui ont repris le centre du district de Sinjar et ses environs à Daech en novembre 2015, se sont retirées de la région après le déploiement des unités du gouvernement central irakien à Sinjar en octobre 2017, le PKK y a intensifié ses activités.
* Traduit du turc par Ümit Dönmez