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Erdogan : "Visiblement, l'OTAN n'est pas en état de mort cérébrale"

- Le Chef de l'État turc a annoncé qu'il discutera avec Zelensky aujourd'hui, et peut-être avec Poutine, dans les prochains jours, à propos du Sommet des Leaders

Ferdi Türkten  | 25.03.2022 - Mıse À Jour : 27.03.2022
Erdogan : "Visiblement, l'OTAN n'est pas en état de mort cérébrale"

Ankara

AA / Ankara

"Visiblement, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) n'est pas en état de mort cérébrale", a déclaré le Président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le Chef de l'État turc s'est exprimé aux journalistes au terme de sa visite à Bruxelles, où il a participé au Sommet extraordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de l'OTAN.

Il a commenté les travaux réalisés durant ce sommet quant à la guerre entamée par la Russie en Ukraine, le 24 février.

"Visiblement, l'OTAN n'est pas en état de mort cérébrale, a dit Erdogan, rappelant les propos de son homologue français, Emmanuel Macron. C'était une déclaration très regrettable. Macron est actuellement l'un des leaders les plus actifs au sein de l'OTAN. Il déploie beaucoup d'efforts."

Le Président a dit avoir souligné l'importance de l'OTAN, à l'occasion du Sommet.

"J'ai exprimé clairement qu'il faut maintenir la cohérence au sein de l'OTAN et qu'il ne faut pas l'abîmer pour de petits plans politiques. […] Le Sommet des leaders a été un tournant à l'approche du Sommet de Madrid qui se tiendra en juin", a-t-il insisté.

Concernant la situation en Ukraine, Erdogan a annoncé qu'il discutera aujourd'hui avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et peut-être avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dans les prochains jours, pour évaluer les discussions réalisées durant le Sommet.

"La Russie et l'Ukraine ont négocié six sujets essentiels, a expliqué Erdogan. Il semble qu'un consensus est trouvé sur quatre sujets, dont l'adhésion à l'OTAN en particulier."

Le Chef de l'État a fait remarquer que "plusieurs marques et groupes internationaux, pas seulement les Américains, quittent la Russie".

"Les portes de notre pays sont ouvertes à ceux qui souhaiteraient venir, a-t-il dit. […] Quant aux sanctions imposées à la Russie, nous pourrons peut être prendre en considération certains principes des Nations Unies (ONU). Mais nous ne pouvons pas renoncer à nos relations avec Moscou. […] Nous devons tenir compte de nos propres sensibilités."

Suite à une question sur une éventuelle crise alimentaire que causerait la guerre, Erdogan a assuré que son gouvernement "prend toutes les précautions concernant la sécurité alimentaire". "Nos citoyens ne rencontreront aucun problème pendant le mois de Ramadan", a-t-il insisté.

Le Président a également commenté les relations avec Israël, signalant une possible visite du Premier ministre israélien, Naftali Bennett, en Turquie.

"Cela pourrait permettre une nouvelle ère des relations turco-israéliennes. Nous estimons que cette visite aura, de plus, des impacts positifs sur la question palestinienne. L'agenda principal est, évidemment, la Méditerranée orientale. Le gaz naturel peut être l'un des principaux sujets dans nos relations avec Israël", a-t-il conclu.

*Traduit du turc par Nur Asena Ertürk


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