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Erdogan renouvelle son appel pour un soutien plus grand de l’Europe sur la question des migrants

- Le Président turc a également mis en garde les Etats-Unis concernant la zone sécurisée en Syrie: "Si dans 2 semaines, aucun résultat n'est obtenu, nous mettrons en oeuvre nos propres plans d'action".

Ferdi Türkten, Tuncay Çakmak  | 18.09.2019 - Mıse À Jour : 19.09.2019
Erdogan renouvelle son appel pour un soutien plus grand de l’Europe sur la question des migrants

Ankara

AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois appelé la communauté internationale, en premier l’Europe, à apporter une aide beaucoup plus conséquente à la Turquie afin d’empêcher une nouvelle vague de migrants en provenance d’Idleb en Syrie.

Le Chef de l’Etat turc a participé, mercredi, à la cérémonie de lancement de l’année universitaire 2019-2020 à Ankara.

Après un discours sur les réformes réalisés dans le domaine de l’enseignement supérieur et après avoir présenté les nouvelles orientations du gouvernement dans ce domaine, Recep Tayyip Erdogan est revenu sur le sommet tripartite Turquie-Russie-Iran sur la Syrie, organisé lundi dernier dans la capitale turque.

Il a souligné l’importance des décisions prises par les leaders des trois pays garants en Syrie.

Selon le Président turc, ces décisions peuvent avoir un impact essentiel sur la tournure que peut prendre le conflit syrien.

"Les mois à venir seront décisifs quant à l'évolution de la crise syrienne, soit elle prendra fin soit elle s'enfoncera davantage", a-t-il estimé.

Le Chef de l’Etat s’est ensuite exprimé sur la menace terroriste en Syrie, représentée par la présence du YPG/PKK dans l’Est de l’Euphrate, et sur la crise humanitaire qui risque d’éclater si les attaques contre la zone de désescalade d’Idleb ne prennent pas fin.

"Nous accueillons 3,6 millions de réfugiés sur notre sol, il n'y a pas d'autre pays dans le même cas dans le monde. L'Occident doit donc aussi faire de même. Si nous n'arrivions pas à garantir le calme à Idleb, je répète ouvertement que nous ne serons pas en mesure de supporter le poids des 4 millions de personnes qui vivent dans cette région", a-t-il expliqué.

Face à cette situation à risque, Erdogan appelle, depuis plusieurs jours, à un soutien plus grand de la communauté internationale, en particulier de l’Europe.

"Les pays européens doivent nous apporter un soutien plus fort concernant Idleb et l'Est de l'Euphrate. Les paroles ne suffisent plus", a-t-il lancé.

"En sécurisant l'Est de l'Euphrate, en fonction de la profondeur de la zone de sécurité, nous pourrions permettre la réinstallation de 2 à 3 millions de Syriens vivant dans notre pays et en Europe", a-t-il ensuite ajouté.

Le Président turc a rappelé qu’Ankara et Washington travaillent depuis quelques temps à la mise en place d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. Mais Ankara dénonce un comportement des Américains qui ressemble à une tactique pour gagner du temps, d’autant plus que dans le même temps, des camions d’armes et de munitions sont toujours offerts par Washington aux terroristes du YPG/PKK.

"Si dans 2 semaines, aucun résultat n'est obtenu, nous mettrons en oeuvre nos propres plans d'action", a de nouveau prévenu Erdogan, insistant sur le fait que la Turquie n’a plus de temps à perdre et qu’elle est décidée à mettre en place cette zone de sécurité, seule s’il le faut.

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