Erdogan réitère son refus de lier Islam et terrorisme
Le président turc a tenu une conférence de presse conjointe à Manama, avec le Premier Ministre du Bahreïn, le prince Salman bin Khalifa Al Khalifa, au terme d’une réunion à huis clos
Al Manamah
AA/ Manama
Lors de sa visite au Bahreïn, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réitéré dans ses déclarations, son refus de mentionner l'Islam quand il s’agit de terrorisme, soulignant que « l'islam rejette l'extrémisme ».
Erdogan a tenu, lundi, une conférence de presse conjointe à Manama, avec le Premier Ministre du Bahreïn, le prince Salman bin Khalifa Al Khalifa, au terme d’une réunion à huis clos en présence du prince héritier, Salman bin Hamad Al Khalifa.
Le président turc a déclaré : « Daech est une organisation terroriste dès lors que notre religion est une religion de paix et que cette organisation propage le terrorisme et assassine les personnes désarmées sans aucune pitié. Daech est la face obscure des Musulmans et la réputation des Musulmans a été entachée partout dans le monde à cause de ces agissements. Nous ne le méritons pas ».
« Les Musulmans se saignent les uns les autres en Syrie, en Irak, en Libye, au Yémen, et dans de nombreuses autres régions », a-t-il déploré.
Il a ajouté : « Nous assistons ensemble à la transformation des principales villes de la civilisation arabe et islamique en théâtres d’opérations pour organisations terroristes et forces étrangères, lors de guerres menées par procuration, tandis que la conscience de l’Humanité garde le silence. D’un côté, on a les puissants en embuscade, et de l’autre, des hypocrites qui versent des larmes de crocodiles ».
« Il n’y a aucune garantie que nous ne soyons pas touchés à l’avenir, par ce qui affecte nos frères aujourd’hui en Syrie, en Irak, et en Libye. C’est pour cela que nous devons nous mobiliser immédiatement », a martelé Erdogan.
Il a poursuivi : « Il est grand temps de se mobiliser ensemble pour l’avenir de tout le monde musulman, et même de l’Humanité. Aucun pays ni aucune société ne peut concevoir à lui seul son avenir et son bien-être, tant que ses frères de même religion et de même langue subissent l’injustice ».
Concernant l’opération « Bouclier de l’Euphrate », le président turc a affirmé : « Nous avons aménagé une zone sécurisée d’une superficie de deux mille Kilomètres carrés. Alors qu’il y a à peine quelques mois, les terroristes s’y pavanaient. Mais cela demeure insuffisant. Nous visons à aménager une zone débarrassée du terrorisme dans le Nord de la Syrie d’une superficie d’au moins 4 ou 5 mille kilomètres carrés ».
« Lors de la prochaine étape, nous nous dirigerons, vers Raqqa et Manbij, et nous œuvrerons, en coopération avec la coalition internationale à former une zone sécurisée où vivront nos frères arabes et turkmènes », a-t-il précisé.
Erdogan a considéré que la poursuite de la politique israélienne de colonisation en dépit de la résolution du Conseil de sécurité 2334, constitue une provocation. Il a affirmé que la fin du blocus et de la colonisation dans les Territoires palestiniens est une condition préalable à une paix durable et à la stabilité au Moyen-Orient.
Sur un autre plan, il a affirmé que « la Turquie ne peut ignorer les développements en Libye, avec laquelle nous sommes historiquement liés. L’accord de 2015 [de Skhirat] ouvre une nouvelle page pour le pays ».
Erdogan a été reçu, hier dimanche, par le roi du Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa. Il est prévu que le président turc quitte Bahreïn plus tard dans la journée, en direction de l’Arabie Saoudite, la deuxième étape de sa tournée dans le Golfe.
Le président turc devrait conclure sa tournée par une visite au Qatar.
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