Erdogan récite une missive adressée à son fils dans les années 90
-Rédigée en 1999 alors qu’il était en prison à l’occasion de la graduation de son fils Bilal de l’école des imams et prédicateurs.

Istanbul
AA /Istanbul
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a récité une missive qu’il avait envoyée en 1999 à son fils Bilal à l’occasion de sa graduation de l’école des imams et prédicateurs.
L’homme fort d’Ankara était alors en prison pour avoir lu un poème du nationaliste turc Ziya Gökalp.
Erdogan s’exprimait lors de sa participation à une réunion de l’Association Önder qui regroupe les écoles des imams et prédicateurs, à Istanbul.
Il a souligné, dans son allocution, l’importance de ces écoles, en plus des écoles d’autres spécialités, en réaction aux critiques sur la multiplication des écoles des imams en Turquie.
« Nous ne pouvons atteindre aucun objectif sans la construction d’un système éducatif qui s’aligne avec les valeurs, l’histoire et la culture de notre nation », a-t-il affirmé.
A l’occasion, il a lu une missive qu’il avait envoyée à son fils Bilal et ses camarades pour leur cérémonie de remise des diplômés à l’école des imams et des prédicateurs.
« Mes chers, je suis conscient à quel point ce jour est important pour vous, je vous salue tous du fond du cœur et sachez que je me tiens à vos côtés en ce jour honorable », avait-il écrit.
« Je me tiens à vos côtés car je suis l’un de vous, un diplômé de l’école des imams et des prédicateurs, j’ai toujours porté cette distinction avec fierté et je continuerai à le faire où que je suis et peu importe les circonstances », a-t-il ajouté dans sa lettre.
« Je vous félicite tous en cette heureuse journée que la tristesse n'a pas épargné de par le traitement qu’on vous fait subir, vous étudiants de l’école des imams et prédicateurs, ceci m’attriste bien plus que ma présence en prison », a-t-il indiqué.
Erdogan a conclu son allocution en soulignant que l’avancée évidente que la Turquie a pu réaliser durant les 20 dernières années les poussera à regarder l’avenir avec espoir.