AA / Ankara

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que l’AK Parti est derrière toutes les "révolutions silencieuses" qui ont permis de changer l’environnement démocratique et économique de son pays.

Le Chef de l’État turc a pris la parole, jeudi, lors de la réunion élargie des dirigeants des fédérations locales et régionales de l’AK Parti (Parti de la Justice et du Développement).

Dans son discours, Erdogan a surtout critiqué les politiques et discours du principal parti d’opposition, le Parti Républicain du Peuple (CHP), dirigé par Kemal Kilicdaroglu.

Pour le dirigeant turc, ce parti et ses alliés qui composent l’Alliance Populaire, ne sont pas en mesure de pouvoir prétendre à diriger correctement la Turquie.

Il a par exemple remarqué les démissions, de plus en plus nombreuses au sein de ces partis, tant au niveau des députés que des dirigeants nationaux ou locaux.

"Dans les mots, ils prétendent vouloir diriger le pays, mais dans les faits ils ne sont même pas capables d’assurer le bon fonctionnement des services de base d’une municipalité", a-t-il affirmé ; faisant référence à "la mauvaise gestion" de certaines municipalités comme Istanbul, Ankara ou Izmir.

"Lors des élections, ils avaient affirmé qu’ils ‘venaient tout détruire’. Nous avions pensé qu’ils parlaient d’un changement politique, en réalité ils parlaient des infrastructures de nos villes", a-t-il encore ironisé.

"Leur objectif [parti opposition CHP] n'est pas de défendre les droits de notre peuple ou de notre pays, mais d'imposer à notre société toutes les idéologies marginales et détraquées", a-t-il encore avancé, dénonçant les proximités avec certains groupes marginaux.

Le Président turc a ensuite rappelé que depuis l’arrivée au pouvoir de l’AK Parti, la Turquie a connu de profonds changements.

"Notre parti (AK Parti) est celui qui a entièrement changé le cadre démocratique et économique de notre pays à travers des réformes qualifiées de 'révolutions silencieuses’", a-t-il affirmé.

Et d’ajouter avant de conclure : "Nous allons offrir à la Turquie une nouvelle constitution plus inclusive, plus démocratique et plus libertaire, qui sera le guide de la Turquie dans sa marche de ce siècle".

En effet, le Président turc lance un appel depuis quelques semaines pour la rédaction et l’adoption d’une nouvelle constitution civile.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak