AA / Istanbul

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que le principal obstacle à l’entretien de relations bilatérales avec Israël est "la politique inacceptable de l’État hébreu au sujet des territoires palestiniens".

Le Chef de l’État turc s’est exprimé devant les journalistes, vendredi, après la grande prière hebdomadaire qu’il a effectué dans la Mosquée Omer Ozturk à Istanbul.

Erdogan a donné plusieurs messages de politique étrangère, mais aussi au sujet de la pandémie de coronavirus et la prochaine campagne de vaccination.

Du point de vue des relations internationales, le président turc est revenu sur la normalisation entre certains pays arabes et Israël.

"Nos contacts du point de vue du renseignement ne sont pas coupés avec Israël. Nous rencontrons des difficultés au niveau des personnes les plus haut placées", a-t-il d’abord rappelé en ce qui concerne les relations entre Ankara et Tel Aviv, soulignant que les relations diplomatiques sont rompues depuis quelques années .

Sur la normalisation de certains pays arabes avec Israël, Erdogan a réitéré la position turque : "Nous ne pouvons en aucun cas accepter la politique d'Israël concernant les terres palestiniennes. C'est contraire à notre quête de justice et à notre approche concernant l'intégrité territoriale des États. C'est le point principal de désaccord avec Israël. Sinon, nous aurions voulu renforcer nos relations avec eux."

Le leader turc s’est aussi attardé sur les liens avec Moscou.

"Nous avançons et nous continuerons à avancer avec détermination avec la Russie vers nos objectifs en matière d'échanges commerciaux", a-t-il assuré.

Et d’ajouter : "Je souhaite que nous poursuivions de la même manière nos relations actuelles avec la Russie dans le futur".

Le président turc a par la suite fait des déclarations à propos de la pandémie de coronavirus et la prochaine campagne de vaccination.

"J'avais déjà déclaré que je me ferais vacciner contre la Covid-19. Nous nous ferons vacciner avec tous les amis [ministres …] dès l’arrivée du vaccin. J'invite tous mes compatriotes à adopter la même sensibilité", a-t-il d’abord dit.

Erdogan a expliqué que les premières doses de vaccins arriveront de Chine et d’Allemagne.

Il a voulu souligner les effets de la pandémie sur le monde, pas seulement du point de vue santé et économie, mais aussi au niveau humain. "Du point de vue humain, nous traversons une période très difficile à tout point de vue, une période tout aussi particulière", a-t-il affirmé.

Le Chef de l’État a par ailleurs voulu mettre en garde contre toute volonté de violer les règles de confinement, notamment le soir du nouvel an. "Nos forces de l'ordre ne permettront aucune fête [illégale], pour le nouvel an, dans les hôtels, villas ou autres lieux", a-t-il assuré.

Et de conclure sur une note d’optimisme. "La Turquie va ressortir renforcée de cette période de pandémie, tant en matière d'exportations, de production, de tourisme ou d'industrie de la défense".

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak