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Erdogan: "Je rencontrerais probablement Leyla Zana"

Le Président turc a rappelé que la Turquie n'autorisera pas que le PYD forme "un corridor" le long de la frontière de son pays, allant de l'Irak à la Méditerranée.

Semra Orkan, Hanife Sevinç, İsmail Özdemir  | 22.01.2016 - Mıse À Jour : 22.01.2016
Erdogan: "Je rencontrerais probablement Leyla Zana"

Istanbul

AA - Istanbul - Tuncay Çakmak

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé qu’il rencontrerait probablement Leyla Zana, députée du Parti Démocratique des Peuples (HDP) dans les prochains jours.

A la sortie de la mosquée Akabe d’Istanbul, où il a effectué la prière du vendredi, le Président Erdogan a fait une courte déclaration aux journalistes concernant la lutte contre le terrorisme et la situation en Syrie.

En réponse à une question sur la demande d’entretien qui lui a été formulée par Leyla Zana, le Président Erdogan a répondu : "J’ai effectivement été sollicité par Mme Leyla Zana pour une rencontre. Nous étudions sa demande, je pense que nous y apporterons une réponse positive et nous nous rencontrerons."

Erdogan en a saisi l'occasion pour condamner avec violence l’attaque perpétrée par le PKK vendredi matin dans une école de Diyarbakir, au moment où les élèves recevaient leurs carnets du premier semestre.

«C’est un événement très triste, cela montre encore une fois la cruauté de cette organisation terroriste», a-t-il dit.

Pour le président turc, cette attaque est un exemple malheureux qui prouve aux académiciens signataires d'une pétition pour la fin des opérations sécuritaires contre le PKK dans le sud-est de la Turquie, le vrai visage de cette organisation terroriste à qui ils apportent leur soutien.

«La seule chose qui me rassure, c’est qu’aucun de nos enfants blessés n’est dans une situation dangereuse», a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat a ensuite répondu aux questions concernant la situation en Syrie, notamment sur la présence de soldats russes à proximité de la frontière turque.

Il a rappelé que la Turquie n’autorisera pas qu’une nouvelle «structure allant de notre frontière avec l’Irak jusqu’en Méditerranée, une sorte de corridor, soit instaurée de fait ».

«Nous travaillons dans ce sens avec les membres de la Coalition internationale, a-t-il expliqué. Nous avons appris qu’une centaine de soldats russes se trouvent à proximité de notre frontière. Nous le répétons encore une fois, il n’y a aucune différence entre le PKK, le YPG, le PYD ou Daech.»

Le président turc a ajouté qu’il s’est entretenu longuement sur ce sujet avec le vice-Président des Etats-Unis, Joe Biden, qui se trouve actuellement en visite officielle en Turquie.

"Les informations affirmant que le PYD est passé à l'ouest de l'Euphrate en Syrie sont infondées. Nous n'avons pas autorisé cela et ne l'autoriserons pas. Nous sommes déjà intervenus dans ce sens, et nous le referons si nécessaire", a-t-il affirmé.

Le Président Erdogan a, par ailleurs, renouvelé l'expression de sa profonde tristesse après le décès jeudi matin, de Mustafa Koc, président de la Koc Holding, victime d’une crise cardiaque.

«La veille, nous étions ensemble ainsi qu’avec son frère, Ali Koc, a-t-il dit. Nous avons notamment parlé du projet de char turc Altay et d’autres projets»

«Il a énormément fait pour Koc Holding. En 12 ou 13 années, il a réalisé des résultats exceptionnels. Je suis très touché par son décès. Je serais présent à ses obsèques dimanche», a-t-il dit.

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