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Erdogan critique le silence européen face à la condamnation à mort de Morsi

Erdogan s’exprimait au cours d’une cérémonie d’inauguration de projets dans la province de Kayseri, située dans le Centre de la Turquie.

17.05.2015 - Mıse À Jour : 17.05.2015
Erdogan critique le silence européen face à la condamnation à mort de Morsi

AA / Kayseri (Turquie) / Kurbani Geyik

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré ses critiques à l’adresse du silence occidental face à la condamnation à mort émise, samedi, contre Mohamed Morsi, premier président élu en Egypte, et nombre de dirigeants des « Frères Musulmans », rappelant la mobilisation des médias occidentaux pour attaquer la Turquie au cours des événements du parc Taksim à Istanbul en mai 2013.

Erdogan s’exprimait, dimanche, au cours d’une cérémonie organisée à l’occasion de l’inauguration d’une série de projets dans la province de Kayseri, située dans le Centre de la Turquie.

 «Pourquoi on ne vous entend pas ? la peine capitale n’est-elle pas interdite dans l’Union européenne ? Pourquoi avez-vous soutenu l’auteur du coup d’Etat al-Sissi ? Je pose la question au monde entier et aux instances internationales, pourquoi n’avez-vous pas imposé à son égard des sanctions ? Vous nous avez attaqués par vos médias et tout ce que vous possédez lors des événements de 'Taksim' à Istanbul. L’objectif était différent, en l’occurrence, affaiblir la Turquie. Mais ils n’ont pas réussi, ils sont terminés, et ils sont usés. Ils pensaient nous affaiblir économiquement et ils ont échoué dans ce registre également», a-t-il lancé.

« La condamnation à mort de Morsi est une condamnation à mort de la démocratie », a encore lancé le président turc, rappelant que « le silence du monde est une  sorte de déni de soi ».

« Si vous êtes persuadés de la démocratie et que vous croyez aux urnes, la décision infligée hier est une décapitation des urnes, de la volonté nationale et de la démocratie », a-t-il précisé.  

 En réponse à ceux qui mettent en doute sa neutralité en tant que président de l&a République, Erdogan a rétorqué : « Je suis à équidistance de l’ensemble des partis politiques en Turquie et je suis aux côtés des choix du peuple turc ».

Un tribunal égyptien a ordonné, samedi, de transférer au Grand Mufti d'Egypte les dossiers de 122 accusés condamnés à la peine capitale sur 166 prévenus poursuivis pour « espionnage » et « évasion de prison » au lendemain de la révolution égyptienne de janvier 2011 qui a fait chuter le régime de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak.

Selon le droit égyptien, le Grand Mufti d’Egypte ne possède, cependant, qu’un rôle consultatif concernant les exécutions capitales.

Le tribunal a fixé au 2 juin prochain l’annonce du verdict final.

   Les accusés les plus en vue sont l’ex-président Mohamed Morsi, le président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, Youssef Karadhaoui, le guide des Frères musulmans, Mohamed Badi, d'autres dirigeants de cette confrérie dont Mohamed Baltagi, Saad Ketatni et Issam Al Ariane.

Parmi les prévenus condamnés à la peine capitale figurent également 75 prévenus palestiniens dont deux dirigeants du mouvement, Ayman Nawfel et Mohamed Hédi et deux dirigeants du Hezbollah libanais, Sami Chihab et Iheb Morsi.

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