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Celik: Un concept sécuritaire en Europe qui n'inclurait pas la Turquie est irréalisable

- "Cela montre clairement une fracture de l'alliance transatlantique" a déclaré le porte-parole de l'AK Parti, en réponse à une question sur le débat en cours au sujet de la création d'une armée européenne

Merve Yıldızalp, Ayvaz Çolakoğlu  | 14.11.2018 - Mıse À Jour : 14.11.2018
Celik: Un concept sécuritaire en Europe qui n'inclurait pas la Turquie est irréalisable

Ankara

AA - Ankara - Ayvaz Colakoglu

Le porte-parole du Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti- au pouvoir en Turquie), Omer Celik, a affirmé, au sujet du débat sur la création d'une armée européenne, qu' "un concept sécuritaire qui n'inclurait pas la Turquie est irréalisable".

Celik a animé, mercredi, une conférence de presse au siège de l'AK Parti à Ankara.

Interrogé sur le débat concernant la création d'une armée européenne, Celik a expliqué que la sécurité de l'Europe passe par la Turquie.

"Qu'il s'agisse de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ou de l'armée européenne, si l'on considère les Balkans, les régions du Moyen-Orient et du Caucase dans son ensemble, il est impossible d'assurer la sécurité de l'Europe sans la Turquie", a-t-il souligné, avant d'ajouter, "un concept sécuritaire qui n'inclurait pas la Turquie est irréalisable".

"C'est une scission importante, a poursuivi Celik. Une chose impensable 3 ou 5 ans auparavant. Cela montre clairement une fracture de l'alliance transatlantique."

Concernant les propos tenus par le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui, en réponse à la question d'une journaliste qui l'interrogeait sur les preuves transmises par la Turquie à la France dans le cadre de l'affaire Khashoggi avait pris pour cible le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l'accusant de "jouer à un jeu politique", Celik a déclaré: "Nous condamnons d'une manière claire et nette les propos du ministre français des Affaires étrangères au sujet de notre président."

Celik a, par ailleurs, réaffirmé qu'un très haut responsable saoudien était probablement impliqué dans l'assassinat du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, sans toutefois donner de nom.

"L'assassinat de Khashoggi est un acte irréalisable sans l'ordre d'un très haut responsable, a insisté le porte-parole. La question à laquelle le monde entier cherche une réponse c'est de savoir qui est ce haut responsable."

Lors de la dernière Conférence sur la Libye qui s'est déroulée en Italie, une réunion officieuse s'est tenue sans que la délégation turque en soit informée ni conviée. En réaction à cet événement, la délégation turque a décidé de se retirer de la Conférence. Questionné sur le sujet, Celik a dit approuver la décision de la délégation turque, et a indiqué qu'elle a été prise en concertation avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

"Ce que la Libye à besoin c'est d'un large consensus et non de divisions supplémentaires, a conclu Celik. En prenant une telle décision, nous nous sommes placés du côté du peuple libyen."



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