Türkİye

Cavusoglu renouvelle l’appel de la Turquie en faveur d’une conférence régionale sur la Méditerranée orientale

- "En étant solidaire avec l'Arménie et en ne se préoccupant pas du territoire azerbaïdjanais, Macron montre qu'il soutient l'occupation", a par ailleurs déclaré le Chef de la diplomatie turque .

Tuncay Çakmak  | 30.09.2020 - Mıse À Jour : 01.10.2020
Cavusoglu renouvelle l’appel de la Turquie en faveur d’une conférence régionale sur la Méditerranée orientale ( Ali Balıkçı - Anadolu Ajansı )

Ankara

AA / Ankara

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a renouvelé l’appel de la Turquie en faveur de l’organisation d’une conférence régionale sur la Méditerranée orientale.

Le Chef de la diplomatie turque était l’invité, mercredi, de la Table des Éditeurs de l’Agence Anadolu (AA).

Il a répondu à leurs questions relatives à l’actualité internationale et la politique étrangère de la Turquie, notamment au sujet des tensions en Méditerranée orientale et du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

Cavusoglu est revenu sur les tensions de ces dernières semaines en Méditerranée orientale, opposant la Turquie et la Grèce, autour notamment de la délimitation des eaux territoriales.

Le ministre a avant tout voulu rappeler que la source des tensions dans cette région du monde est le résultat des velléités maximalistes de la Grèce dont le but, avec la partie grecque de Chypre, est d’enfermer la Turquie dans ses propres côtes, en lui refusant tout droit en Méditerranée et en mer Égée

Après une recrudescence des tensions, attisées par certains pays comme la France qui ont apporté un soutien unilatéral à Athènes, l’heure est désormais heure est désormais à la diplomatie, grâce aux efforts de médiation menées en particulier par Angela Merkel, la Chancelière allemande dont le pays préside actuellement l’Union européenne, mais aussi grâce aux efforts de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

D’ailleurs, Turquie et Grèce mènent depuis le 10 septembre des discussions militaires techniques sous l’égide de l’OTAN, et les deux pays ont récemment annoncé la reprise très prochaine des discussions bilatérales.

Ankara, dans sa volonté de résoudre les différends par la voie diplomatique, a proposé la tenue d’une conférence régionale à laquelle participeront tous les pays de la Méditerranée orientale, la République Turque de Chypre Nord (RTCN) y compris.

Mais, malgré cette bonne volonté d’Ankara, Mevlut Cavusoglu a dénoncé les prises de partie de certains pays, qui ne facilitent pas la recherche de solutions.

Il a par exemple critiqué la décision américaine de lever, même partiellement, l'embargo sur la vente d'armes à l'Administration chypriote grecque, estimant qu'elle "rompt l'équité entre les deux parties de l'île".

Il a aussi dénoncé l’approche de Paris, qui s’est donnée pour mission de s’opposer à la Turquie sur tous les fronts, en Libye, en Syrie, en Méditerranée orientale et dans le Caucase.

Sur la France, il a donné l’exemple des dernières déclarations du Président français sur le conflit opposant Azerbaïdjan et Arménie.

"En étant solidaire avec l'Arménie et en ne se préoccupant pas du territoire azerbaïdjanais, Macron montre qu'il soutient l'occupation", a-t-il souligné

C’est cette même prise de partie en faveur de la Grèce que Cavusoglu a critiqué.

Le Chef de la diplomatie turque a terminé en rappelant que les thèses turques en Méditerranée orientale sont justes du point de vue du droit maritime international, et qu’elles sont aujourd’hui mieux comprises par de nombreux pays.

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