Türkİye

Cavusoglu : Nous désapprouvons les sanctions américaines contre l'Iran

A propos de la citoyenne turque, Ebru Ozkan, interpellée à l’aéroport de Tel-Aviv et placée en détention par les autorité israélienne à son retour d’une visite à Jérusalem, le MAE turc, Cavusoglu a déclaré, "Nous ne resterons pas sans réagir."

Ayvaz Çolakoğlu, Tuğçenur Yılmaz, Zuhal Demirci  | 06.07.2018 - Mıse À Jour : 07.07.2018
Cavusoglu : Nous désapprouvons les sanctions américaines contre l'Iran ( Volkan Furuncu - Anadolu Agency )

Ankara

AA – Ankara – Ayvaz Colakoglu


Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu a dit désapprouver la décision américaine d’imposer des sanctions à l’Iran.

Cavuoglu était l’invité, vendredi, de la table des éditeurs de l’Agence Anadolu (AA). Le ministre s'est exprimé sur l’actualité locale et internationale.

Concernant la décision de l’administration Trump de se retirer unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranienne, Cavusoglu a estimé qu’il s’agissait d’une erreur.

"Nous n'approuvons pas les sanctions décidées par les Américains au sujet de l'Iran", a t-il ajouté.

Sur la coopération entre la Turquie et les États-Unis au sujet de Manbij, ville à majorité arabe dans le Nord-ouest de la Syrie, sous occupation de l’organisation terroriste, YPG/PKK, Cavusoglu a assuré que si la feuille de route concernant le retrait total des terroristes, mise en place avec les autorités américaines était concluante à Manbij, elle serait appliquée dans d’autres régions.

"Sur la feuille de route, il est clairement mentionné qu'une fois notre mission achevée à Manbij, nous (Turquie-États-Unis) passerons aux autres régions », a t-il précisé.

Le chef de la diplomatie turque a notamment indiqué que des retraits du YPG/PKK avaient été constatés dans les secteurs concernés par les patrouilles des forces turques avant d’ajouter, "Le fait que le YPG/PKK se retire des zones de patrouilles ne signifie pas qu'il se retire de Manbij"

Un des motifs de discordes entre la Turquie et les États-Unis est le refus des autorités américaines d’extrader le chef de l’organisation terroriste FETO, responsable de la tentative de coup d’état du 15 juillet 2016 en Turquie, actuellement terré dans un manoir en Pennsylvanie.

Après avoir relevé des avancées notables sur ce dossier, notamment l’ouverture d’une enquête d’envergure par le FBI concernant les structures liées au FETO actives aux États-Unis, Cavusoglu a estimé que les évolutions futures allaient révéler la sincérités des Américains.

"Les États-Unis ne doivent pas perdre un allié comme la Turquie. Nous allons voir à quel point ils prennent l'affaire au sérieux, une fois que nous aurons posé tous les éléments sur la table", a t-il insisté.

L’autre sujet de discorde avec les États-Unis est l’acquisition par la Turquie d’un système de défense aérien russe, S-400. Sur ce point, Cavusoglu a affirmé, "l'administration américaine ne souhaite pas détériorer ses relations avec la Turquie à cause des S-400."

L’Autriche, pays avec lequel des dissensions importantes ont été vécues lors des dernières années, vient de prendre la tête de l’Union Européenne (UE) pour une période de 6 mois.

Interrogé sur l’approche qui sera affiché par ce pays au projet d’adhésion de la Turquie à l’UE et l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations, Cavusoglu a simplement affirmé qu’il ne s’attendait pas à des décisions radicales pendant cette période.

"Nous n'avons aucune attente. Nous ne nous attendons pas non plus à des décisions radicales de la part de l'Autriche."

Il n’a pas manqué de rappeler que les canaux de communication avec les autorités autrichiennes restaient ouvertes, notamment sur la lutte contre le terrorisme, annonçant, par la même, un projet de loi en préparation sur l’interdiction des symboles du PKK en Autriche.

"L'Autriche prépare une loi sur le modèle de celle en vigueur en Allemagne. Elle pourrait être soumise au parlement à l'automne" a t-il dit.

Cavusoglu a marqué la détermination avec laquelle les troupes turques avancées en Irak, dans le but d’y éradiquer les terroristes du PKK.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour mettre un terme aux activités du PKK en Irak", a t-il martelé.

A propos de la citoyenne turque, Ebru Ozkan, interpellée à l’aéroport de Tel-Aviv et placée en détention par les autorité israélienne à son retour d’une visite à Jérusalem, Cavusoglu a déclaré,

"Ils prennent des mesures répressives à l'encontre de nos citoyens en visite à Jérusalem. Nous ne resterons pas sans réagir."

Et de poursuivre :

« Pour que nos relations avec Israël se normalisent, Israël doit cesser de tuer des gens et mettre un terme à l'oppression."

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.