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Cavusoglu : "Haftar ne peut gagner la guerre en Libye"

- "Sainte-Sophie est une propriété de la République de Turquie, elle a été conquise", a également déclaré le Chef de la diplomatie turque, en réponse aux propos d'Athènes suite à la célébration du 567ème anniversaire de la conquête d'Istanbul.

Zuhal Demirci, Tuncay Çakmak  | 03.06.2020 - Mıse À Jour : 04.06.2020
Cavusoglu : "Haftar ne peut gagner la guerre en Libye"

Ankara

AA - Istanbul

Le Chef de la diplomatie turque a insisté sur le lien indissociable entre la Turquie et la Méditerranée orientale, affirmant que tout accord dans la région, qui n’inclut pas la Turquie, est totalement caduc.

Le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, répondait, mercredi aux questions des journalistes de la chaîne privée turque 24TV.

Il s’est exprimé sur de nombreux points, notamment en matière de relations internationales, mais aussi sur les situations en Libye et en Syrie.

Cavusoglu est d’abord revenu sur l’implication de la Turquie dans le conflit libyen.

Ankara soutient le gouvernement légitime libyen, conduit par Fayez el-Sarraj, et reconnu par la communauté internationale.

La Turquie apporte à l’armée libyenne un soutien de conseils militaires dans sa guerre contre le général putschistes Khalifa Haftar.

Le ministre turc a rappelé qu’Haftar, qui ne veut toujours pas parler de solution politique, est notamment soutenu par certains pays comme les Émirats Arabes Unis et la France.

"La reprise par le gouvernement légitime de l’axe ouest qui va de la capitale Tripoli à la Tunisie, la reprise des aéroports internationaux et les avancées au sol, montrent que Haftar ne peut gagner cette guerre", a-t-il commenté.

Dans un cadre plus général, concernant la Méditerranée Orientale, Mevlut Cavusoglu a réitéré la position d’Ankara qui rejette tout accord ou initiative dans la région dans lequel la Turquie n’est pas impliquée, en particulier autour de Chypre.

"Nous sommes prêts à coopérer avec tous les pays de la région, mais certains pays comme la Grèce, Israël et l’Égypte ont voulu avancer en nous écartant. Nous leur disons que tout accord qui n’inclut pas la Turquie est caduc. S’ils veulent coopérer dans la région, ils doivent venir nous voir", a-t-il insisté.

Toujours au sujet de la Grèce, le Chef de la diplomatie turque a une nouvelle fois dénoncé les réactions d’Athènes à la récitation de versets du Coran le 29 mai dans la mosquée Sainte-Sophie, à l’occasion du 567ème anniversaire de la conquête d’Istanbul.

"La République de Turquie ne va surement pas demander à d’autres où elle peut faire réciter le Coran, a-t-il d’abord lancé. Sainte-Sophie est une propriété de la République de Turquie, elle a été conquise", a-t-il rappelé, soulignant qu’Athènes est la seule capitale européenne qui ne compte pas de mosquée ouverte au culte musulman.

- Les violences aux États-Unis après la mort de George Floyd :

Mevlut Cavusoglu a également exprimé sa tristesse face à la mort de l’afro-américain George Floyd, tué par des policiers "blancs" à Minneapolis.

"La police ne peut tuer une personne de cette sorte, quelle qu'en soit la raison, ethnique, religieuse ou autre", a-t-il déclaré.

"Pour cette raison, le policier concerné doit être condamné de manière à apaiser les consciences de tout un chacun", a-t-il ajouté, tout en dénonçant les actes de violences ou de vandalisme perpétrés par certains manifestants.

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