AA - Ankara

Pour le ministre turc de l’Union Européenne (UE), Volkan Bozkir, l’UE ne peut pas se permettre le luxe de refuser l’adhésion de la Turquie avec qui elle aura supprimé les visas, ouvert tous les chapitres des négociations et remis à jour l’accord d’union douanière.

Bozkir a répondu, lundi, aux questions du journaliste de l’Agence Anadolu après la réunion de dialogue entre la Turquie et l’UE.

«Une fois que toutes ces étapes auront été franchies, nous aurons équilibré nos relations et la Turquie sera membre de l’Union européenne», a-t-il déclaré.

Volkan Bozkir a expliqué que cette réunion de travail a été l’occasion de discuter du processus d’adhésion, de revenir sur les décisions prises lors du sommet du 29 novembre à Bruxelles, mais aussi de traiter de la menace terroriste qui touche la Turquie et le monde entier.

«Il est essentiel pour la poursuite de nos relations que des réunions de ce genre soient à nouveau réalisées, après une période où nous n’étions plus conviés aux réunions où des décisions importantes étaient prises», a-t-il estimé.

«Nous poursuivons nos préparatifs pour l’ouverture de cinq chapitres de négociations fermés depuis de nombreuses années, a-t-il expliqué. La levée des visas pour les citoyens turcs est une étape très importante, elle surviendra 36 ans après [la première candidature].»

Le ministre turc a également indiqué que les questions régionales ont été traitées lors de la réunion, notamment les crises en Syrie et en Irak, les relations entre la Turquie et Israël, les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et l’accord sur le nucléaire iranien.

«Nous avons aussi parlé de la question chypriote et rappelé notre souhait de voir émerger une solution qui offre les mêmes droits aux deux communautés», a-t-il ajouté.

Bozkir estime que 2016 sera l'année d'un nouveau souffle dans les relations entre la Turquie et l’UE .

«L’adhésion à l’UE est un objectif stratégique pour notre pays, inscrit dans le programme du gouvernement», a-t-il rappelé pour conclure.