Bilal Erdogan: "Je ne fuis pas la Turquie, ma seule patrie"
Le fils du Président de la République de Turquie, Bilal Erdogan, a catégoriquement démenti toute allégation affirmant qu’il a fui la Turquie pour vivre en Italie.

İstanbul
AA - Istanbul - Tuncay Çakmak
Le fils du Président de la République de Turquie, Bilal Erdogan, a catégoriquement démenti toute allégation affirmant qu’il a fui la Turquie pour vivre en Italie.
Bilal Erdogan s’est exprimé sur le sujet, jeudi, lors d’une émission télévisée sur la chaine privée turque A Haber.
«Je suis à Istanbul, a-t-il dit. Je ne suis pas un hologramme, Je suis revenu il y a deux jours. Je suis dans mon pays, je n’ai pas d’autre patrie. Si nécessaire, je ferais des aller-retour, mais je ne fuis pas mon pays.»
Erdogan a expliqué que les informations mensongères le visant sont sujettes à des procédures judiciaires.
«Mais la dernière, affirmant que j’ai fui mon pays, a fait déborder le vase, a-t-il expliqué. J’ai vécu 12 ou 13 ans à l’étranger. Pourquoi je fuirais maintenant ? Je suis là aujourd’hui pour montrer aux personnes qui ne me connaissent pas, et qui pourraient être tentées de croire ces mensonges, que ce n’est pas la vérité.»
Bilal Erdogan, cible de nombreuses attaques visant à déstabiliser le Président, s’est longuement exprimé sur son parcours scolaire et universitaire.
«Après le lycée, je visais l’Université de Bogazici à Istanbul, a-t-il expliqué. Mais le système en place à l’époque, handicapant les lycéens des Imam Hatip (écoles religieuses), ne m’aurait pas permis d’obtenir le nombre de points suffisants. On ne m’aurait autorisé qu’à continuer en faculté de théologie. Le système discriminatoire nous a posé beaucoup de difficultés, j’ai été obligé de partir aux Etats-Unis pour poursuivre mes études.»
Bilal Erdogan est également revenu sur le jour où son père a été emprisonné pour avoir récité un poème.
«Je n’oublierai jamais ce jour où mon père a été emprisonné, a-t-il dit. Je n’ai pas pu lui dire au revoir, cela m'a attristé. Lors du terrible tremblement de terre de 1991, du coup d’Etat moderne du 28 février 1997, ou des problèmes liés au port du voile par exemple, nous avons vécu, en tant que famille, de sérieuses difficultés. Toute cette période a été très douloureuse.»
Bilal Erdogan a affirmé qu’il n'avait pas de plan de carrière dans la politique, ajoutant que ses seuls travaux politiques sont effectués au niveau des recherches académiques.
«Je me concentre sur les activités associatives en faveur de l’éducation, a-t-il poursuivi. Je suis membre des conseils d’administration de plusieurs fondations, telles que le TURGEV et le ILIM YAYMA. Je regrette que ces attaques qui me visent ou qui visent notre famille fassent du tort à Turgev. Elle est victime d’injustice.»
Bilal Erdogan a aussi voulu répondre aux accusations affirmant qu’il serait lié à Daech.
« Dois-je en rire, a-t-il dit. En réalité je ne suis pas la cible de ces attaques. Si tu es un politicien, attaque-toi à un politicien. Si tu as des preuves, dévoile-les. Je fais confiance en notre justice. Récemment, le leader de l’opposition a été condamné à payer des indemnités. »
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