AA / Istanbul / Necva Tastan

Les « accusations sans fondement » du ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, contre le président de la Türkiye Recep Tayyip Erdogan, sont une « vaine tentative » de détourner l'attention de la communauté internationale des crimes qu'Israël commet dans la Bande de Gaza assiégée, a déclaré, lundi, le ministère turc des Affaires étrangères.

« Le ton irrespectueux du ministre israélien des affaires étrangères, Katz, et ses accusations sans fondement contre le président Erdogan sont une vaine tentative » visant à détourner l'attention des crimes d'Israël en Palestine, a déclaré le ministère dans un communiqué.

Ankara continuera à œuvrer en faveur des droits des Palestiniens et de la justice, est-il ajouté.

Le gouvernement israélien dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahu est responsable de la mort de 40 000 Palestiniens depuis le 7 octobre et a « massacré de manière barbare » des dizaines de personnes déplacées innocentes lors de l'attaque d'un camp de tentes dans la nuit de dimanche à lundi.

« Tous ceux qui se sont rendus complices de ces crimes répondront de leurs actes devant les tribunaux internationaux “, ajoute le communiqué, en référence à la frappe aérienne d'Israël visant des tentes abritant des personnes déplacées dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, frappe que la communauté internationale a qualifiée d’ « actions génocidaires implacables, impitoyables et délibérées. »

Au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées et près de 250 autres blessées lors d'une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah, dimanche.

L'attaque a visé une zone proche de la base logistique de l'Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan, a indiqué le bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza.

Israël a mené cette attaque atroce alors que la Cour internationale de justice (CIJ) avait enjoint Tel-Aviv de mettre fin à son offensive à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant que la ville ne soit envahie le 6 mai.

L’armée israélienne a tué plus de 36 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière menée, le 7 octobre de l'année dernière, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas.

Les attaques israéliennes ont réduit en ruines la majeure partie de l'enclave de 2,3 millions d'habitants, laissant la plupart des civils sans abri et menacés par le spectre de la famine.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj