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Montée de l’industrie de la défense turque, défi pour des géants historiques du domaine

- Selon le journal Le Monde, en 2022, la Türkiye s'est hissée au 12è rang des exportateurs d'armes mondiaux.

Alex Sinhan Bogmis  | 09.01.2024 - Mıse À Jour : 10.01.2024
Montée de l’industrie de la défense turque, défi pour des géants historiques du domaine

Ankara

AA / Ankara / Alex Sinhan Bogmis

L'industrie mondiale de la défense, traditionnellement dominée par quelques puissances occidentales, assiste à l'émergence de nouveaux acteurs. Parmi ceux-ci, la Türkiye se distingue rapidement, un défi direct à des géants historiques.

Selon le journal Le Monde, en 2022, la Türkiye s'est hissée au 12è rang des exportateurs d'armes mondiaux. Cette ascension remarquable est le fruit d'une stratégie délibérée visant à renforcer sa base industrielle et technologique de défense (BITD) en tant que pilier de sa souveraineté stratégique. Ankara ne se contente plus de produire pour ses propres besoins militaires, mais cherche activement à pénétrer de nouveaux marchés, notamment en Europe.

La comparaison avec l'industrie de défense française est révélatrice. Tandis que la France s'appuie sur des produits phares comme le Rafale et maintient une forte dépendance vis-à-vis des marchés du Moyen-Orient, la Türkiye diversifie ses partenaires. Elle innove dans des domaines tels que les drones armés, qui ont prouvé leur efficacité sur divers champs de bataille, attirant ainsi l'intérêt international.

En outre, dans l'armement terrestre, "l’offre mondiale est devenue pléthorique", observe Marc Chassillan, ingénieur de l’armement et consultant défense, cité par Le monde. Si des exportateurs de second rang comme les Émirats arabes unis, le Brésil, l'Afrique du Sud, et l'Égypte commencent à se faire remarquer, ce sont surtout des acteurs comme la Corée du Sud, la Türkiye et Israël qui préoccupent les poids lourds historiques.

"Ces acteurs bénéficient d’une montée en gamme de leurs produits et d’un contrôle export désinhibé", souligne le rapport 2023 du gouvernement français au Parlement sur les exportations d'armes.

"La constitution d’une BITD est un enjeu de souveraineté stratégique pour Ankara aussi. Le pays produit également beaucoup pour son armée de masse. L’exportation lui garantit de la rentabilité, et il veut aussi mordre sur le marché européen", souligne Léo Péria-Peigné, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI), rapporté par Le Monde.

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