AA/İstanbul/Merve Berker/ Esra Tekin/Seda Sevencan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fermement condamné vendredi les attaques militaires incessantes d’Israël contre Gaza, accusant le gouvernement israélien de commettre des massacres indiscriminés contre les Palestiniens, tout en dénonçant le silence de la communauté internationale.

« Dans un état de folie totale, le gouvernement israélien massacre les Palestiniens sans distinction aucune », a déclaré Erdogan à Istanbul lors d’une réunion de parlementaires en soutien à la Palestine.

Il a pointé le lourd bilan humain dans la bande de Gaza, notamment parmi les femmes, les enfants, les médecins, ainsi que les travailleurs humanitaires locaux et étrangers.

Affirmant que cette rencontre visait à faire entendre la voix de la Palestine, « berceau de nombreuses civilisations et terre de nombreux prophètes », Erdogan a souligné que le combat en cours allait bien au-delà du soutien à un territoire : « C’est une lutte pour la justice, la paix et la résistance. »

Il a exprimé l’espoir que cette réunion et les décisions qui en découleront profiteront à la cause palestinienne, adressant ses remerciements aux parlementaires qui, selon ses mots, « considèrent la cause palestinienne comme la leur ».

« Cette cause est fondamentalement une lutte pour rester humain. Elle ne concerne pas uniquement les musulmans, mais toutes les personnes de conscience. Ce combat dépasse la politique, c’est une question de conscience », a-t-il insisté.

Critiquant le silence de la communauté internationale, Erdogan a fustigé l’attitude des médias mondiaux et des défenseurs des droits humains « restés muets pendant des mois » face aux assassinats de journalistes et d’enfants.

« Plus de 7 % de la population de Gaza a été tuée ou mutilée. Au total, 212 journalistes qui rapportaient les faits depuis le terrain ont été exécutés. L’une d’entre elles a été martyrisée avec dix membres de sa famille. Des centaines de médecins, d’infirmiers et de soignants ont été pris pour cible. Des travailleurs humanitaires ont été tués. Des bébés sont morts sous nos yeux, faute de médicaments, d’eau et de nourriture. »

« Nous faisons face à un groupe totalement dénué d’humanité, qui célèbre l’anniversaire de son enfant en tuant des enfants palestiniens. Des écoles, des églises, des mosquées, des universités ont été bombardées. Près de 80 % des bâtiments de Gaza ont été détruits. Gaza est aujourd’hui un champ de ruines dépassant les 50 millions de tonnes de débris », a-t-il poursuivi.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir