AA/Istanbul/ Mevlut Ozkan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté samedi Israël à cesser « immédiatement » ses attaques et à se conformer au plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Donald Trump pour la bande de Gaza.

La réponse du Hamas à ce plan « constitue une étape constructive et significative vers la réalisation d’une paix durable », a écrit Erdogan sur le réseau social américain X.

« En tant que Türkiye, nous continuerons à déployer tous nos moyens pour que les négociations aboutissent au résultat le plus bénéfique pour le peuple palestinien et pour que la solution à deux États, soutenue par la communauté internationale, soit mise en œuvre », a-t-il affirmé.

Le président turc a insisté sur la nécessité de prendre « sans délai » les mesures requises pour assurer l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et parvenir à une paix durable.

« Ce génocide, ce tableau honteux qui a profondément blessé la conscience mondiale, doit désormais cesser », a-t-il ajouté.

Le Hamas avait présenté plus tôt sa réponse officielle au plan de Trump, approuvant la libération de tous les captifs israéliens, la remise des dépouilles des personnes décédées et le transfert de l’administration de Gaza à une autorité palestinienne indépendante et technocratique.

Vendredi, Trump avait donné au Hamas jusqu’à dimanche 18h, heure de Washington (22h GMT), pour approuver son plan.

Celui-ci prévoit de transformer Gaza en zone exempte d’armes, avec un mécanisme de gouvernance transitoire placé directement sous la supervision du président américain via un nouvel organisme international chargé du suivi de sa mise en œuvre.

Le plan inclut la libération de tous les captifs israéliens détenus par le Hamas dans un délai de 72 heures après approbation, en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Il impose également un arrêt des hostilités, le désarmement de tous les groupes armés à Gaza et le retrait progressif d’Israël de l’enclave côtière dévastée, appelée à être administrée par une autorité technocratique sous la supervision d’un organisme international dirigé par le président américain.

Israël maintient depuis près de 18 ans un blocus sur Gaza, où vivent près de 2,4 millions de personnes. Le siège a été renforcé en mars avec la fermeture des points de passage et le blocage de l’entrée de nourriture et de médicaments, plongeant l’enclave dans la famine.

Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué près de 66 300 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. L’ONU et les ONG de défense des droits humains alertent régulièrement sur le fait que l’enclave devient inhabitable, la famine et les maladies se propageant rapidement dans un contexte de déplacements massifs.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir