AA/İstanbul/Rüveyda Mina Meral

Le 4e Congrès international des étudiants de troisième cycle en communication de Marmara, organisé par la Faculté de communication de l’Université de Marmara en partenariat avec Anadolu, partenaire mondial de communication, s’est clôturé après deux jours d’échanges intenses sur les enjeux contemporains de l’information et de la communication.

Placé sous le thème « À la recherche d’un ordre de communication juste et efficace : Résistance, décolonisation et écosystème informationnel », l’événement a réuni des doctorants venus de diverses universités autour de réflexions critiques sur les systèmes médiatiques, les paradigmes intellectuels dominants et les nouvelles dynamiques numériques.

Les sessions ont abordé des problématiques variées telles que les héritages coloniaux dans la pensée et les médias, l’eurocentrisme dans les sciences sociales, la transformation des notions de l’espace public, ainsi que les différentes formes de communication en contexte non occidental.

D’autres interventions se sont penchées sur les bouleversements liés à la numérisation, la désinformation à l’ère digitale, et les défis éthiques posés par les technologies émergentes comme les deepfakes ou l’intelligence artificielle.

La question de l’histoire officielle, des récits identitaires et de la mémoire collective a également été explorée, notamment en lien avec la communication politique et les mutations sociales dans la région.

Une intervention a mis en évidence l’ancrage occidental du concept d’« espace public », soulignant son absence d’équivalent direct dans les sociétés orientales. Cette approche a insisté sur le fait que la distinction entre Orient et Occident dépasse la géographie pour refléter deux visions du monde opposées, influençant les formes de participation et d’expression dans l’espace public.

La séance de clôture a été marquée par l’intervention du Prof. Dr.Gokhan Cetinsaya, ancien président du Conseil de l’enseignement supérieur de Türkiye (YÖK) – l’institution publique chargée de réguler, coordonner et superviser l’enseignement universitaire dans le pays.

Il a souligné l’importance de repenser les récits historiques nationaux et leur articulation avec les dynamiques médiatiques, tout en mettant en lumière le rôle des médias, des réseaux sociaux et des récits alternatifs dans la construction des identités collectives.

En tout, 27 chercheurs issus de 10 universités ont présenté 25 communications.

Anadolu, partenaire mondial de communication, a tenu un stand d'information dédié à son programme de stages et à la présentation de ses publications récentes.

*Traduit du turc par Sanaa Amir