AA / Istanbul / Beril Canakci

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré, jeudi, que la Türkiye est au centre du nouvel ordre géopolitique émergent, alors que la dynamique mondiale évolue et que les équilibres de pouvoir régionaux se reconfigurent.

‘’Notre monde change, l'ordre ancien s'effondre, une toute nouvelle équation se met en place dans notre géographie avec la Türkiye en son centre’’, a déclaré Recep Tayyip Erdogan à l'École de leadership de l'Organisation de l'AK Parti à Ankara.

Erdogan a également indiqué avoir reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky et sa délégation au Complexe présidentiel d'Ankara, où ils ont discuté des efforts visant à mettre fin au conflit en Ukraine.

‘’Nous avons discuté des efforts visant à mettre fin au conflit russo-ukrainien par une paix juste’’, a déclaré le dirigeant turc.

Volodymyr Zelensky était arrivé plus tôt à Ankara, la capitale turque, pour y rencontrer Erdogan en vue des négociations de paix prévues entre la Russie et l'Ukraine.

La réunion bilatérale et le déjeuner de travail entre les délégations, organisés à huis clos au Complexe présidentiel, ont duré 2 heures et 45 minutes.

Le ministre turc de la Défense nationale, Yasar Güler, le chef des services de renseignements turcs (MIT), Ibrahim Kalin et Akif Cagatay Kilic, conseiller principal du président pour la politique étrangère et la sécurité, ont également assisté à cette réunion à huis clos.

* Dissolution du PKK

S’agissant de l'annonce par le groupe terroriste PKK de sa dissolution et de son désarmement, Recep Tayyip Erdogan a qualifié cette mesure de pas en avant vers la fin des décennies de violence.

‘’Nous saluons cette annonce comme une étape vers la fin définitive d'un fléau vieux de 40 ans et vers l'instauration d'une paix durable dans notre région’’, a-t-il déclaré.

Le président turc a fait savoir que le MIT ‘’surveillerait de près’’ le processus de désarmement du groupe et a insisté sur une approche sereine envers ‘’ceux qui abandonnent totalement le terrorisme et la violence.’’

Recep Tayyip Erdogan a également souligné la position ferme d'Ankara sur la sécurité des frontières, affirmant que la Türkiye n'a ‘’jamais toléré la présence de groupes terroristes à ses frontières avec l'Irak ou la Syrie, et ne l’acceptera jamais.’’

Au sujet de l’évolution enregistrée dans la dynamique régionale, le chef de l’État turc a souligné que ‘’L'ère du recours au terrorisme dans notre région est révolue, tout comme celle de la dépendance à des acteurs étrangers.’’

Au cours de sa campagne de 40 ans de terreur contre la Türkiye, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l'Union européenne - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Le YPG est la branche syrienne du PKK.

*Traduit de l'anglais par Majdi Ismail