La Türkiye appelle à la poursuite de la désescalade et à ce qu'Israël n'agresse pas la Syrie
- Le vice-ministre des Affaires étrangères exhorte le Conseil de sécurité de l'ONU à promouvoir "une désescalade continue et la non-agression israélienne", ainsi que le soutien au gouvernement syrien

Washington DC
AA / Washington / Rabia Iclal Turan
Un haut responsable turc a appelé, lundi, à une désescalade soutenue et à la fin des attaques militaires israéliennes en Syrie, soulignant la nécessité de soutenir les efforts de Damas pour stabiliser le pays déchiré par la guerre.
"Il est important à présent d'assurer une désescalade continue et la non-agression israélienne, de soutenir les efforts du gouvernement syrien pour rétablir le calme à Suwayda (dans le sud de la Syrie) et éviter les pertes civiles", a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères Nuh Yilmaz au Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une réunion sur la Syrie.
Nuh Yilmaz a déclaré que les récentes violences à Suwayda entre les Bédouins arabes, les forces tribales et certains groupes druzes avaient été aggravées par les attaques israéliennes visant les positions militaires et les infrastructures syriennes, y compris dans la capitale Damas.
"Le mépris d'Israël pour la loi, l'ordre et la souveraineté de l'État a atteint de nouveaux sommets avec ses récentes attaques contre le complexe présidentiel et le ministère de la défense. La situation s'est partiellement améliorée grâce à nos efforts collectifs avec les États-Unis et d'autres pays", a-t-il ajouté.
** Avertissement aux Forces démocratiques syriennes (FDS)
Yilmaz a averti que "certains éléments en Syrie pourraient être enclins à tirer des enseignements erronés" des récents affrontements à Suwayda, ajoutant que les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont "certainement l'un d'entre eux".
"Personne ne devrait être encouragé à abuser de certains accrocs pour entraîner le pays vers la désunion et la désintégration", a-t-il déclaré.
Le 10 mars, la présidence syrienne a annoncé la signature d'un accord pour l'intégration des FDS dans les institutions de l'État.
La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU a eu lieu quelques semaines après les violents affrontements qui ont éclaté le 13 juillet entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes à Suwayda. Israël s'est servi de ces violences comme prétexte pour attaquer plusieurs sites en Syrie. Un cessez-le-feu a été annoncé le 19 juillet.
Selon Yilmaz, la situation à Suwayda s'est "partiellement améliorée" grâce aux efforts diplomatiques "collectifs" déployés par les États-Unis et d'autres pays. Il a appelé à la solidarité avec Damas pour que les responsables du déclenchement des violences rendent des comptes et que l'aide humanitaire soit maintenue pendant ce qu'il a qualifié de "processus très difficile et délicat".
Il a également salué ce qu'il a désigné comme des "progrès remarquables" en Syrie depuis la chute du régime d’Al-Assad en décembre. Yilmaz a déclaré que les dirigeants syriens avaient fait preuve d'un engagement en faveur d'une "transition politique inclusive et d'une réconciliation nationale dans le cadre du nouveau gouvernement syrien" et qu'ils avaient pris des mesures pour rassembler tous les segments de la société sur la base de l'égalité des droits civiques.
Depuis l'éviction du régime de Bachar al-Assad fin 2024, la nouvelle administration syrienne a lancé des réformes économiques et politiques et intensifié ses efforts pour établir des partenariats avec des acteurs régionaux et internationaux.
Bachar al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près de 25 ans, s'est réfugié en Russie en décembre, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963. Une nouvelle administration de transition dirigée par le président Ahmad Al-Charaa a été mise en place en janvier.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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