L’inscription lapidaire introduite clandestinement aux Pays-Bas retourne dans ses terres natales
- Il s'agit d'une œuvre sortie illégalement du territoire de la Türkiye

Ankara
AA/Ankara
L’inscription de la mosquée, Şile Bozgoca, qui a été mise en vente dans une maison de vente aux enchères aux Pays-Bas et dont il a été déterminé qu’elle avait été illégalement sortie de la Türkiye, a été restituée à son pays d’origine
L’inscription lapidaire a été rendue à la Türkiye avec la coordination du ministère de la Culture et du Tourisme et la coopération des ministères de la Justice et des Affaires étrangères. Elle a été ramenée à l’aéroport d’Istanbul dans la matinée, dans un avion de la Turkish Airlines (THY).
Après avoir subi les procédures nécessaires à la Direction des douanes de l’aéroport, elle a été emmenée au Musée des arts turcs et islamiques pour exposition.
Selon les informations reçues du ministère de la Culture et du Tourisme, après le signalement du professeur, Neval Konuk Halaçoğlu, membre du corps professoral de l’Université de Marmara, il a été déterminé qu’une inscription de mosquée sera mise en vente dans une maison de vente aux enchères aux Pays-Bas en septembre 2021.
Il a été transmis aux autorités néerlandaises que l’inscription lapidaire, qui porte l'épigraphe « La mosquée est construite avec les dons du Hadj İbrahim Zade Hursit du quartier de Bozgoca du district de Șile », avait été illégalement sortie de Türkiye parce qu’elle faisait partie intégrante d’un élément architectural et qu’il n’était pas possible de l’acheter et de la vendre sous n'importe quelle condition.
Afin que les unités judiciaires des Pays-Bas puissent confisquer l’œuvre, le parquet général de Şile a préparé un dossier demandant une assistance juridique. Dans le dossier transmis par le ministère de la Justice au bureau du procureur néerlandais, il a été souligné que « la sortie des biens culturels de Türkiye est interdite depuis la fin du 19ème siècle, que le retrait de telles œuvres de leurs lieux est considéré comme un crime, et qu’il ne peut y avoir aucun moyen légal de quitter la Türkiye pour cette œuvre, qui a une déclaration indiquant qu’elle appartient à Şile ».
-La trace de l'œuvre a été suivie dans son village
Des preuves à l’appui ont également été incluses dans le dossier afin que le bureau du procureur néerlandais puisse confisquer l’artefact à la maison de vente aux enchères.
Des experts du Département de lutte contre la contrebande de la Direction générale du patrimoine culturel et des musées ont mené des entretiens avec le Commandement de la gendarmerie de Şile, le Bureau du procureur général de Şile, la municipalité de Şile. Ils ont également documenté que Hurşit Bey, qui est mentionné dans l’inscription, vivait à Şile, y a été enterré et que sa famille vivait toujours dans ce district. Ainsi, ils ont obtenu des informations historiques et des preuves à l’appui des informations notés sur l’inscription.
Les experts, qui ont également rencontré les habitants du village de Bozgoca, ont écouté les déclarations des anciens du village selon lesquelles ils ont vu cette inscription ici dans les années 1960.
Par ailleurs, des entretiens avec la famille de Hurşit Bey et des recherches d’archives ont révélé que le village, où le charbon était échangé au 19ème siècle, était assez bondé le vendredi, alors Hurşit Bey a voulu construire une mosquée dans le village.
Les déclarations des habitants du village, les informations d’archives, les documents de résidence et d’inhumation tirés des archives municipales ont également été inclus dans le dossier soumis aux autorités judiciaires néerlandaises et ont contribué de manière significative au retour de l’inscription.
Les autorités judiciaires néerlandaises, qui ont confisqué l’inscription, l’ont remise à l’ambassade de Türkiye à La Haye en mai, et à la fin du processus, le retour de l'œuvre a été assuré.
D’autre part, le Secrétaire général adjoint de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Mahir Polat, a annoncé le 20 septembre 2021 sur ses réseaux sociaux, qu’ils avaient acheté l’inscription lapidaire lors de la vente aux enchères et qu’ils l’exposeraient au musée de la ville d’Istanbul.
Yahya Coşkun, directeur général adjoint du patrimoine culturel et des musées, a annoncé que la note avait été donnée par l’ambassade de Türkiye aux Pays-Bas le 16 septembre avec les initiatives du ministère de la Culture et du Tourisme, que l’œuvre avait été déclarée volée, que la vente avait été arrêtée et que l’œuvre avait été restituée.
Coşkun a souligné que l’achat d’œuvres illégalement prises à l’étranger sur le marché international porte atteinte aux droits et aux revendications de la Türkiye.
*Traduit du turc par Nursena Karakaya
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