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L’ambassadeur des États-Unis à Ankara, Barrack, s’exprime à Anadolu

- Tom Barrack a averti que l’organisation terroriste PKK/YPG risquait de rencontrer des problèmes avec les gouvernements turc et syrien si elle ne faisait pas preuve de célérité dans le processus d’intégration

Şerife Çetin, Damla Delialioğlu, Büşranur Keskinkılıç  | 12.07.2025 - Mıse À Jour : 12.07.2025
L’ambassadeur des États-Unis à Ankara, Barrack, s’exprime à Anadolu

Ankara

AA/New York/Şerife Çetin/Damla Delialioğlu/Büşranur Keskinkılıç

L’ambassadeur des États-Unis à Ankara, Barrack, a tenu une conférence de presse vendredi à New York, après laquelle il a livré ses impressions à un journaliste d'Anadolu.

Interrogé sur ses déclarations antérieures selon lesquelles « les FDS sont le YPG, et le YPG est une branche du PKK », Barrack a précisé : « Je n’ai jamais dit que les FDS étaient une branche du PKK. Le YPG découle de plusieurs branches du PKK, et les FDS découlent de plusieurs branches du YPG. »

Concernant l’échec des négociations entre le groupe armé PKK/YPG, qui opère en Syrie sous le nom de FDS, et le régime de Damas, Barrack a estimé que la vraie question était de savoir si « l’on souhaite ou non s’aligner sur la République arabe syrienne ».

« Un seul pays, une seule nation, une seule armée, déterminée par son peuple – c’est ce que nous acceptons désormais. Peu importe les origines. Ces groupes minoritaires peuvent vouloir un cadre fédéral. Mais ce n’est pas ce qui leur est imposé. Ce n’est pas à nous d’en décider. Ce n’est pas à nous de trancher dans un débat intellectuel: parlementarisme, république, système confessionnel, droits des minorités. Ce que nous, et particulièrement l’ONU, disons, c’est : "Si vous voulez notre aide, cela importe vraiment". Nous voulons savoir ce que vous ferez des combattants étrangers. Les réintégrez-vous ? Les expulsez-vous ? Les renvoyez-vous chez eux ? », a-t-il ajouté.

« Le but n’est pas de maintenir une présence militaire indéfinie »

En ce qui concerne la présence militaire américaine en Syrie, Barrack a indiqué que la lutte contre Daech se poursuivait :

« Nous avons une présence militaire dans la région et nous la maintenons. Mais le but n’est pas de rester indéfiniment. À mesure que la lutte contre Daech et le terrorisme progresse, nous déciderons de réduire nos troupes. Et si un nouveau gouvernement syrien indépendant est établi, alors toutes les forces devraient être réduites .»

Soulignant les risques de la période de transition en Syrie, il a déclaré : « Il s’agit d’une phase de transition difficile, marquée par une instabilité persistante depuis sept mois. Le gouvernement syrien se montrera-t-il juste ? Nous ne sommes pas là pour imposer cela, mais pour initier le processus.»

« S’ils veulent venir vivre aux États-Unis, ils le peuvent »

Interrogé sur les avertissements des FDS concernant la gestion du temps dans le processus d’intégration, et sur les problèmes potentiels en cas d’échec, Barrack a répondu :

« Le principal problème serait des désaccords avec le gouvernement syrien et le gouvernement turc. Le gouvernement américain examinera toutes les questions et fera de son mieux pour garantir une décision juste. S’ils veulent venir vivre avec nous en Amérique, ils le peuvent. »

« L’accord manque de précision »

À la question de savoir si les groupes armés locaux de la région de Tanf seraient intégrés à l’armée syrienne, Barrack a précisé que « les bases américaines sont défensives » et que Washington ne cherche pas une présence permanente dans n’importe quelle partie du pays.

Il a souligné que la Syrie avait besoin d’une force militaire large « à l’intérieur comme à l’extérieur », et que « la chose la plus logique serait d’intégrer les FDS ».

Néanmoins, il a noté que le manque de confiance entre Damas et le PKK/YPG rendait l’intégration longue, en raison d’un accord « pas assez précis pour être véritablement opérationnel ».

Concluant sur une note d’optimisme, Barrack a déclaré que les États-Unis travaillaient à clarifier les détails de cet accord et qu’il croyait que les deux parties parviendraient à un compromis: « Ce sera un beau mariage. »

Traduit du turc par Sanaa Amir


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