Hakan Fidan souligne l’importance de la coopération alors que la Syrie amorce une reprise progressive
- « Les investissements en Syrie commencent progressivement à se concrétiser, mais l’ampleur des destructions est énorme », déclare Le chef de la diplomatie turque
Ankara
AA / Ankara / Busranur Keskinkilic
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré samedi que la coopération internationale est essentielle au redressement de la Syrie, alors que les investissements commencent lentement à revenir malgré les destructions massives causées par des années de guerre.
S’exprimant sur une chaîne de télévision locale, Fidan a indiqué que les efforts conjoints des pays de la région, ainsi que des partenaires européens et américains, contribuent à poser les bases de la reconstruction, même si d’importants défis subsistent.
« Les investissements en Syrie commencent progressivement à se concrétiser, mais l’ampleur des destructions est énorme », a-t-il déclaré. « Des personnes reviennent, et celles qui reviennent ont besoin d’infrastructures leur permettant de vivre et d’accéder aux services de base. »
Répondant aux critiques venues d’Europe et des États-Unis selon lesquelles l’administration actuelle ne contrôlerait pas pleinement le territoire syrien, Fidan a affirmé qu'Ankara estime que le contrôle est en grande partie établi, même si certaines zones problématiques demeurent.
Il a notamment évoqué les régions sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), soulignant que les questions en suspens dans ces zones doivent être réglées dans le cadre de l’accord du 10 mars, qui prévoit l’intégration des FDS dans les institutions de l’État afin d’éviter de nouveaux conflits.
Fidan a également décrit le sud de la Syrie comme une zone de préoccupation majeure. « Le sud est peut-être aujourd’hui notre principale zone de risque », a-t-il déclaré, ajoutant que si la situation reste gérable en soi, l’implication d’Israël accroît les risques et nécessite une surveillance étroite. Les incursions militaires israéliennes sont devenues plus fréquentes et plus violentes depuis le renversement de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Le chef de la diplomatie turque a enfin indiqué que la Türkiye mène des projets en Syrie et a souligné les liens géographiques et économiques étroits entre les deux pays. « Il existe un potentiel important en matière de commerce, de transport et de connectivité. Mais, avant tout, la stabilité doit être rétablie à l’intérieur du pays », a-t-il conclu.
*Traduction de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
