Fidan: Israël souhaite diviser la Syrie
-"Aucun groupe ne doit s’engager dans des mouvements de division...Si vous franchissez cette ligne en recourant à la violence pour diviser ou déstabiliser, nous considérerons cela comme une menace directe à notre sécurité nationale et interviendrons"

Ankara
AA/Ankara
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a accusé mardi Israël de vouloir diviser la Syrie en exploitant l’instabilité, notamment dans la région de Suwayda.
Mardi, lors d’une conférence de presse conjointe avec sa homologue salvadorienne Alexandra Hill à Ankara, Fidan a accusé Israël de vouloir diviser la Syrie.
"Israël, qui ne souhaite pas voir un pays stable dans la région, vise à diviser la Syrie", a-t-il lancé.
Ces propos interviennent alors que des tensions persistent dans le sud syrien, marquées par des affrontements ces derniers jours.
Fidan a pointé du doigt les récentes interventions d’Israël, présentées comme une protection des Druzes, comme un facteur aggravant la situation.
"Depuis sept mois, les pays de la région, ainsi que les États-Unis et les pays européens, adoptent une approche constructive pour soutenir le peuple syrien. Israël, en revanche, sabote ces efforts visant à instaurer la paix, la stabilité et la sécurité", a-t-il regretté.
Il a souligné que la Türkiye, l’un des pays les plus affectés par le terrorisme en raison de l’instabilité régionale, poursuit une "lutte acharnée" pour la paix, notamment via une diplomatie active avec l’Irak, la Syrie et l’Iran.
Le chef de la diplomatie turque a également critiqué la politique israélienne, qu’il juge visant à "affaiblir de plus en plus sa région et à la maintenir dans le chaos", citant les développements récents en Syrie comme un reflet de cette stratégie.
Fidan a mis en garde les groupes armés syriens contre toute tentative de fragmentation.
"Aucun groupe ne doit s’engager dans des mouvements de division. Nous pouvons tout discuter par la diplomatie avec toutes les parties. Mais si vous franchissez cette ligne en recourant à la violence pour diviser ou déstabiliser, nous considérerons cela comme une menace directe à notre sécurité nationale et interviendrons", a-t-il averti.
Il a assuré que la Türkiye reste ouverte aux dialogues et aux demandes, tout en réaffirmant sa détermination à protéger ses intérêts.