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Erdogan: Le système mondial n’a pas pu empêcher la destruction de Gaza avec l'équivalent de 14 bombes d'Hiroshima

- Le président turc a jugé que les agressions israéliennes contre la Syrie constituent « actuellement le plus grand obstacle à la sécurité et à la stabilité durables » du pays

Merve Yıldızalp Yormaz  | 16.12.2025 - Mıse À Jour : 16.12.2025
Erdogan: Le système mondial n’a pas pu empêcher la destruction de Gaza avec l'équivalent de 14 bombes d'Hiroshima

Ankara

AA/Ankara

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est exprimé mardi devant les participants de la 16ème Conférence des ambassadeurs, organisée au Palais présidentiel à Ankara, la capitale turque.

Critiquant vivement le système international actuel, Erdogan a critiqué le système mondial actuel, « le système en place, qui protège le puissant même s’il a tort et opprime la victime même si elle a raison, a produit pendant des décennies de l’instabilité, des crises et de l’injustice. »

Évoquant la situation à Gaza, il a affirmé que « des bombes équivalant à quatorze fois celle larguée sur Hiroshima » ont rasé l’enclave palestinienne, et s’est interrogé : « Dans ces conditions, comment pouvons-nous encore parler d’un système international qui fonctionne, qui produit des solutions à ces problèmes et qui empêche l’injustice ? »

Il a ajouté que de nombreuses mères, conjoints et enfants recherchent actuellement leurs proches ou attendent des nouvelles de leur sort.

Le président turc a par ailleurs dénoncé l’inaction de la communauté internationale face aux exactions en Syrie, rappelant que pendant plus de 13 années de massacres et de bombardements aux bombes-barils sur les civils, « aucun de ceux qui se posent en apôtres de la démocratie et des droits de l’homme – à l’exception d’une poignée de pays dotés de conscience – n’a élevé la voix ».

Erdogan a jugé que les agressions israéliennes contre la Syrie constituent « actuellement le plus grand obstacle à la sécurité et à la stabilité durables » du pays.

Sur le retour des réfugiés syriens, il a indiqué que plus de 580 000 personnes étaient déjà rentrées de Türkiye en Syrie, précisant que ce mouvement volontaire, sûr et digne s’accélérera à mesure que la paix s’installera durablement, même si cela prendra encore du temps.

Concernant le Caucase du Sud, le chef de l’État turc a estimé que l’Azerbaïdjan et l’Arménie « n’ont jamais été aussi proches de signer un accord de paix », et annoncé que la Türkiye, en dialogue avec Bakou, avançait parallèlement dans son processus de normalisation avec Erevan, avec l’espoir de franchir « dès le début de l’année prochaine » certaines étapes symboliques.

Enfin, sur le conflit russo-ukrainien, Erdogan a rappelé que l’application scrupuleuse de la Convention de Montreux avait empêché l’extension de la guerre à la mer Noire, mais a averti que les attaques mutuelles récentes menaçaient gravement la sécurité de la navigation.

« Cibler des navires marchands ou civils n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il souligné, ajoutant qu’Ankara transmettait « clairement » ses avertissements aux deux parties.

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