Türkİye

Turquie : Des semences ancestrales précieusement conservées

- Les habitants du village de Kursunlu (Bilecik, Nord-Ouest), fondé en 1926 par des immigrés de Bulgarie, cultivent encore les fruits et légumes à partir des graines et semences héritées de leurs ancêtres.

Harun Kaymaz  | 23.05.2018 - Mıse À Jour : 23.05.2018
Turquie : Des semences ancestrales précieusement conservées

Bilecik

AA - Bilecik/Turquie


Les habitants du village de Kursunlu (Bilecik, Nord-Ouest de la Turquie), fondé en 1926 par des immigrés de Bulgarie, cultivent encore les fruits et légumes à partir des graines et semences héritées de leurs ancêtres, a rapporté un correspondant d’Anadolu (AA).


Le village de Kursunlu, qui a reçu la distinction de "Village le plus propre" dans le cadre du tourisme Écologique en 2012, arbore des fleurs de multiples couleurs mais également des fruits et légumes cultivés à partir des graines ancestrales apportées autrefois par les immigrés bulgares.


Contraints de quitter leur foyer dans des conditions difficiles, les immigrés bulgares ont apporté avec eux diverses graines et semences de légumes et de variétés de fruits.


Situé à 38 km de Bilecik et à 7 kilomètres de Golpazari, le village de Kursunlu composé de 70 foyers et d’environ 200 habitants, accueille des enfants et petits-enfants d'immigrés bulgares.


Parmi eux, Seher Ipek, mère de trois enfants, qui a cultivé plus de cinquante fruits et légumes obtenus à partir des graines apportées par ses ancêtres arrivés en Turquie dans les années 1930.


"Ils ont quitté leur maison, mais ils ont apporté des graines de tournesol, d’oignon, d’ail, de melon, de pastèque soit tout ce qui peut vous venir à l'esprit. Il s’agit de notre culture. On ne peut vivre sans les fleurs. Nous n'avons pas l'intention de renoncer à ces graines et nous ferons tout notre possible pour les léguer, à notre tour, à nos enfants".


Fidèle à leurs traditions, Ipek a conservé de nombreux objets ayant autrefois appartenu à ses ancêtres.


Mutlu Yildirim, habitant du village a précisé qu’ils utilisent des méthodes ancestrales au détriment de la technologie.


- "L’amour des fleurs existe dans le sang des immigrés"


Ismail Karakutuk (63), originaire d’Izmir, est retourné au village de Kursunlu après avoir pris sa retraite.


"Nos ancêtres sont venus ici avec toutes sortes de graines. Ils ont apporté des fleurs, du blé, des graines de tomates. Nous essayons toujours de les produire ici. Dans notre jardin, nous avons des poivrons, des tomates, de la laitue, du persil, de l'aneth, des pommes de terre. L’amour des fleurs est dans le sang des immigrés".


Fahrettin Doruk, maire du village, a déclaré que le village compte 70 foyers et environ 200 habitants malgré les migrations.


Il a raconté que le village, fondé en 1926 par huit familles bulgares, s’est agrandi au fil du temps.


"Nos fleurs viennent de Bulgarie et nos femmes aiment beaucoup ces fleurs. Nos jardins sont magnifiques et il s’agit là d’une tradition ancestrale".


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