Türkİye

Kalin: La Turquie extrêmement sensible au sort des civils y compris Kurdes

- Le porte-parole de la Présidence turque a fustigé ceux qui volontairement font l'amalgame entre l'organisation terroriste PKK, sa branche syrienne le YPG/PKK, et les Kurdes de Syrie

Aynur Ekiz, Ayvaz Çolakoğlu  | 08.01.2019 - Mıse À Jour : 09.01.2019
Kalin: La Turquie extrêmement sensible au sort des civils y compris Kurdes

Ankara

AA – Ankara – Ayvaz Colakoglu

Le porte-parole de la Présidence turque, Ibrahim Kalin, a affirmé que la Turquie a toujours été extrêmement sensible à la préservation des civils, y compris Kurdes.

Kalin a animé, mardi, une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec la délégation américaine conduite par le Conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, au cours de laquelle il a été question du processus de retrait américain de Syrie.

Dans le cadre de cette visite, Bolton n'a pas été reçu par le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

En visite en Israël, dimanche, Bolton avait, dans une déclaration, posé comme conditions préalables au retrait américain, que la Turquie garantisse la sécurité des "combattant kurdes" et l'élimination de la menace terroriste liée à Daech.

"La Turquie fait preuve d'une grande rigueur afin de préserver, les Kurdes compris, les civils là-bas (Syrie), a déclaré Kalin, en guise de réplique à ces propos. Mais personne ne doit attendre de la Turquie qu'elle donne des garanties à une organisation terroriste ou qu'elle la légitime pour telle ou telle raison. La Turquie a toujours fait le nécessaire pour qu'aucun civil, les Kurdes compris, ne subissent de dommages en Syrie. Les arguments du style, 'si la Turquie entre, elle massacrera les Kurdes, causera des dommages aux Kurdes', relèvent de la propagande du PKK."

Kalin a souligné, au sujet de sa rencontre avec la délégation américaine: "Nous sommes satisfaits de la décision américaine de retrait, mais des zones d'ombres persistent, comme la manière, le genre de structure qui sera laissée derrière, le devenir des armes lourdes distribuées et des bases laissées là-bas par l'armée américaine. Nous avons échangé sur tout cela lors de cette réunion."

Il a insisté sur le fait que la restitution par le YPG/PKK des armes fournies par les États-Unis représente pour la Turquie un des points importants du processus de retrait.

"Les instances concernées vont étudier les détails et répercussions du retrait sur le terrain, a-t-il indiqué. Notre attente, c'est que toute les armes soient récupérées. Ils (les Américains) travaillent sur ce sujet, les détails seront connus dans les jours à venir."

Et Kalin de poursuivre: "Le PYD/YPG compris, nous ne permettrons à aucune organisation terroriste en Syrie de transformer le retrait américain en une opportunité. Nous sommes arrivés au point où le YPG doit se retirer complètement et restituer Manbij aux entités locales."

Kalin a notamment insisté sur le fait que l’organisation terroriste YPG/PKK ne pouvait en aucun cas être présenté comme étant le représentant des Kurdes.

"Notre président et nous tous avons réagi à l'amalgame qui est fait entre l'organisation terroriste PKK, sa branche syrienne le YPG/PKK, et les Kurdes de Syrie, a-t-il martelé. Lors de notre rencontre d'aujourd'hui, nous avons indiqué que ces deux notions devaient être séparées, de manière très nette, l'une de l'autre."

Il a aussi indiqué que le président Erdogan n'avait aucun rendez-vous confirmé avec John Bolton lors de cette visite de la délégation américaine, que la Turquie est prête à se coordonner avec tout le monde, mais qu’elle ne demandera l’autorisation à personne et que lors de la rencontre, les questions de zone tampon, de carte, ou de ligne frontière n'ont pas été abordées.

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