AA / Istanbul / Correspondants

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, samedi, que «le régime discuté [actuellement] est le plus adéquat pour la question d’existence dont pâtissent la Turquie et son peuple depuis des siècles».

Cette déclaration a été faite lors d’une conférence organisée, à Istanbul, par l’institut turc des recherches politiques, économiques et sociales.

«Celui qui appelle démocratie la période entre la proclamation de la République [en 1923] et l’instauration du régime pluraliste des partis, soit il se trompe, soit il cherche à nous tromper», a déclaré Erdogan, rappelant que cette période a été marquée par le règne du parti unique.

Et d’ajouter : «Les expériences acquises tout au long de deux cents ans, notamment sous la République et au cours de ces dernières années, nous ont guidé vers la vérité».

«Si nous voulons concrétiser nos objectifs, nous avons besoin d’un régime qui soit fort, efficace, et capable de supporter toutes les responsabilités qui lui incombent», a-t-il poursuivi.

Le président turc a expliqué que l’instabilité politique entraîne des difficultés économiques et sociales, rappelant que 65 gouvernements se sont succédés, en Turquie, depuis la proclamation de la République turque, il y a 93 ans.

«Autrement dit, la vie de ces gouvernements n’a pas dépassé [en moyenne] les 16 mois, ce qui a conduit à leur échec dans la course au développement et à la croissance face aux autres pays», a détaillé Erdogan.

Le chef d’Etat turc n’a pas manqué de critiquer «ceux qui cherchent à déstabiliser les esprits des gens, avec leurs mensonges sur le référendum».

L’objectif est fonder un régime solide pour donner au peuple et au pays les moyens de leurs ambitions, a-t-il encore martelé.

Le régime présidentiel, est bien démocratique, car seul celui qui remporte une majorité des voix est choisi pour gouverner, avance le président turc.

La transition vers ce système n’est pas un événement ordinaire, a-t-il souligné, indiquant que l’essence même du régime présidentiel consiste à accorder au peuple, de manière directe, le pouvoir de gestion.

Et de compléter : «Puisque le président sera responsable vis-à-vis du peuple, il sera tenu de suivre l’opinion publique dans chaque mesure qu’il décide d’entreprendre».