
AA / Tunis
La sélection allemande affrontera, mardi, à 20H00 GMT, à l'Estádio Mineirão, dans la ville de Belo Horizonte, en demi-finales de la Coupe du monde de football, le pays organisateur et quintuple champion du monde, le Brésil.
La « Mannschaft » allemande tentera au cours de cette opposition de style, de prendre une revanche, douze ans après que la Selecao l’ait battu en finale de la compétition en 2002 par deux buts à zéro, œuvre du légendaire Ronaldo dans les filets du non moins mythique gardien Oliver Kahn.
L’Allemagne dispute sa quatrième demi-finale d’affilée, une performance inégalée, après avoir remporté le titre à 3 reprises (1954 en Suisse – 1974 en Allemagne et 1990 en Italie). De plus, sur les 19 précédentes éditions de Coupe du monde de football, l’Allemagne (ex-RFA) a été présente sur le podium à 11 reprises, ce qui explique la continuité et la persévérance des « Machines » réputées infatigables.
L’Allemagne a atteint le carré d’as de la présente édition après avoir occupé la première place de son groupe G, en glanant 7 points (2 victoires, Portugal 4-0, USA 1-0, 1 nul Ghana 2-2).
En huitièmes de finale, les coéquipiers du capitaine bavarois Philipp Lahm ont du batailler dur pour surmonter l’écueil algérien, au terme d’un match épique et d'une confrontation haut en couleurs, qui n’a connu son épilogue qu’à l’issue des deux prolongations. Les Allemands ont disposé, au final, des Algériens par 2 buts à 1.
Au stade suivant, et au cours d’un classique européen, les Allemands ont battu le « Coq » français sans pour autant forcer. Le but de Mats Hummels dès la 12ème minute du match a été suffisant aux poulains de Joachim Low pour composter leur billet pour les demi-finales.
L’Allemagne apparait comme étant un des principaux favoris, grâce, notamment, à un buteur en verve, le munichois Muller (4 buts) et à une défense solide et un gardien énorme, en l’occurrence Manuel Neuer, qui n’a encaissé que deux petits buts face au Ghana.
En contrepartie, l’adversaire du jour de l’Allemagne, n’est autre que le pays hôte, le Brésil, qui a énormément perdu de sa superbe et de son jeu explosif d'antan.
Déjà amoindrie de deux joueurs clés, la coqueluche du public des Auriverde Neymar Da Silva, et Thiago Silva, défenseur du Paris Saint Germain, sortis sur une civière, vendredi, face à la Colombie en quarts de finale, la sélection brésilienne de football, version 2014, parait loin de ses illustres aînées.
Déjà au premier tour, le Brésil s’est qualifié sans briller ni convaincre. Mené au score face à la Croatie en match d'ouverture du Mondial dès la 11ème minute, les héritiers de Dunga égalisent et prennent le large (3-1) à la faveur, certes d’un tir décoché par Neymar des 25 mètres, mais aussi d’un penalty sifflé en leur faveur qui avait suscité une grande polémique.
Au cours de leur deuxième match face au Mexique, les Auriverde n’ont pas pu mieux faire que l'obtention d’un score vierge face à « La Tri ». Ils ont, ensuite, battu une très modeste équipe camerounaise par 4 buts à 1.
Au deuxième tour, les protégés de Scolari se sont qualifiés certes aux dépens du Chili, mais au terme des tirs aux buts et après avoir essuyé des sueurs froides. Le Chili a failli scorer à deux reprises lors des prolongations, si ce n’était un poteau et une barre transversale de la cage de Julio Cesar qui ont sauvé un pays en entier, avide de victoires et d’un hypothétique sixième titre.
Vendredi dernier, et face à une autre formation sud-américaine, le Brésil a surmonté l’obstacle colombien et le « poison » du virevoltant monégasque James Rodriguez avec, en s’imposant 2 buts à 1 grâce, notamment, à un coup franc époustouflant, magistralement botté par le défenseur de Chelsea David Luiz. Cependant, cette qualification a laissé place à une amertume dans les rangs du public brésilien après la sortie du barcelonais Neymar sur une civière à cause d'une intervention musclée, œuvre d’un défenseur colombien.
La qualification du Brésil a laissé le champ également à des critiques acerbes qui ont été adressées à l’arbitrage considéré comme étant favorable au pays hôte. L’argentin Diego Armando Maradona, un des meilleurs joueurs de football de tous les temps, n’a pas mâché ses mots à propos du directeur du jeu, "L'arbitre a été épouvantable. C'est le plus mauvais arbitrage auquel j'ai assisté depuis dix ans. James Rodriguez a été matraqué à sept reprises avant que l'arbitre intervienne et Julio César aurait dû prendre la rouge.", a estimé le champion du monde 1986.
Indépendamment des polémiques et autres lacunes et manquements techniques et extra-sportifs, le menu du mardi soir sera un régal pour les footeux entre deux géantes nations de football, ay style opposé, mais qui totalisent à elles seules huit titres de championnats du monde.
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