AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le Paris Saint-Germain (PSG) a condamné ce dimanche les violences survenues en marge de sa victoire samedi en Ligue des Champions, appelant "à faire preuve de responsabilité".

"Le Paris Saint-Germain condamne avec la plus grande fermeté les violences survenues en marge des célébrations. Ce titre de Champion d’Europe doit être un moment de joie collective, et non d’agitation ou de débordements", a écrit le club parisien sur le réseau social X.

"Ces actes isolés sont contraires aux valeurs du Club et ne représentent en rien l’immense majorité de nos supporters, dont le comportement exemplaire tout au long de la saison mérite d’être salué", a ajouté le PSG.

Et de poursuivre : "Le Paris Saint-Germain appelle chacun à faire preuve de responsabilité et de respect pour que cette victoire historique reste un moment de fierté partagé par toutes et tous".

Dans la nuit de samedi à dimanche, l’agglomération parisienne a été le théâtre de violences et de pillages, en marge de la large victoire du club face à l'Inter Milan (5-0) à Munich, en finale de la Ligue des champions.

Deux personnes ont été tuées dont l’une dans un accident mortel intervenu à Paris. Au total, 197 personnes et 9 effectifs des forces de l’ordre ont été blessés, dans la même zone placée sous l’autorité de la préfecture de police de Paris, a annoncé, dimanche, le préfet Laurent Nunez en conférence de presse.

Au moins 491 personnes ont été interpelées dans l’agglomération parisienne, dont 392 à Paris.

Laurent Nunez fait également état de nombreuses interventions diligentées sur le périphérique pour disperser des dizaines de personnes venues envahir les voies.

"Les vrais supporters du PSG sont en train de s’enthousiasmer devant le magnifique match de leur équipe. Pendant ce temps-là, des barbares sont venus dans les rues de Paris pour commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre", a accusé dès le début de la soirée, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans une publication sur le réseau social X.

Plusieurs partis politiques ont, par ailleurs, dénoncé "un fiasco" sécuritaire, pointant la responsabilité du locataire de Beauvau.

"Le risque sécuritaire de cette soirée a été manifestement sous-estimé, et le dispositif sous-dimensionné. Paris est livrée aux émeutiers", a dénoncé sur X le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella.

Le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a estimé, pour sa part, que Bruno Retailleau devait "rendre des comptes". Il "aurait mieux fait d’accomplir" sa mission de "garantir le fait que ces festivités puissent se passer dans les meilleures conditions possibles plutôt que de venir mettre de l’huile sur le feu", en employant le terme de "barbares", a-t-il déclaré sur France 3.