AA/ Libreville/ Ismael Obiang

Les rues et les coins de Libreville (capitale gabonaises) vibrent au rythme du Mondial. Là-bas, le commerce et les affaires vivent ces derniers temps leurs plus beaux jours. Le correspondant d’Anadolu y a été.

Au plus grand marché de la ville, « Mont Bouèt », bâti sur une superficie de 20 000 mètres carrés, près de 15 000  commerçants se montrent de plus en plus actifs ces derniers jours. Exposant, pour la plupart d’entre eux, à même le sol, ils proposent à leur clientèle les maillots des équipes qui disputeront le Mondial du 12 juin au Brésil.

« Le Mondial concerne également les supporters. Même si le Gabon n’a pas été qualifié, je supporterai le Cameroun pendant ces compétitions», lance Dunga Eyene, qui est venu s’offrir un maillot des lions indomptables.

La même option de principe est cultivée par le marchand Emmanuel kempes : « le Gabon et le Cameroun sont des voisins très proches et nous sommes culturellement un seul peuple. Nous serons tous derrière les Lions, pour les encourager feu et flamme».

Maillots, shorts et survêtements portant les numéros des joueurs camerounais sont donc très prisés par les clients. Le maillot se vend actuellement à 8000 FCFA (16,60 usd), alors qu’en temps normal, il est à 5000 FCFA (10,37 usd).

Cette flambée des prix s’esplique, selon le vendeur Didier Diawara, par une demande « de plus en plus grandissante », au moment où le mondial approche à « pas géant ».

La tenue complète (maillot+short+baskets) de la même équipe est vendue à 40.000 FCFA (82,98 usd), et dans le meilleur des cas, pour ceux qui savent négocier, à 30.000 FCFA (62,24 usd). Mais, cette montée en flèche des prix est loin de dissuader les férus du ballon rond qui affluent de partout sur « Mont Bouèt ».  Gérald Etoundi, tenancier d’un bar dans le 3e arrondissement de Libreville va plus loin. Il compte « orner les façades du local qu’il gère par les couleurs de l’équipe camerounaise », dès vendredi prochain, date du match qui devra opposer le onze camerounais au  Mexique.

Les Ghanéens, les Nigérians et les Ivoirines croisés à « Mont Bouèt » pensent, par ailleurs, que supporter son équipe ne consiste pas uniquement à acheter son maillot, mais plutôt à « être au rendez-vous le jour j ». « Je suis un éléphant et je le resterai », observe Jean Claude Kifolo, coiffeur de nationalité Ivoirienne.