AA / Istanbul / Mariem Njeh

L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) a confirmé, jeudi, la suspension pour une durée de 20 ans du joueur de tennis français Quentin Folliot, reconnu coupable de multiples infractions aux règles anticorruption, notamment de trucage de matchs.

Le joueur de 26 ans, qui avait atteint la 488e place mondiale en simple en août 2022, a également été condamné à une amende de 70 000 dollars (soit environ 60 000 euros) et sommé de rembourser plus de 44 000 dollars ( soit environ 38 000 euro ) de gains illicites.

- Une « figure centrale » d'un réseau criminel

L'enquête de l'ITIA a révélé que Quentin Folliot était une « figure centrale » au sein d'un réseau de joueurs opérant pour le compte d'un syndicat de parieurs truqueurs. Il est le sixième joueur sanctionné dans le cadre de ce dossier, après ses compatriotes Jaimee Floyd-Angele, Paul Valsecchi, Luc Fomba, Lucas Bouquet et Enzo Rimoli.

Folliot a été reconnu coupable de 27 infractions au Programme anticorruption du tennis (TACP), survenues entre 2022 et 2024. Bien qu'il ait nié l'ensemble des 30 chefs d'accusation portés contre lui, l'auditeur indépendant a retenu la quasi-totalité des charges.

Parmi les faits avérés figurent le trucage de résultats, la réception d'argent pour ne pas jouer à son meilleur niveau (tanking), la corruption d'autres joueurs, la divulgation d'informations privilégiées, ainsi que la non-coopération avec l'enquête et la destruction de preuves.

Un jugement sévère

Dans sa décision écrite datée du 1er décembre 2025, l'auditeur indépendante Amani Khalifa a décrit le joueur français comme « un vecteur pour un syndicat criminel plus large, recrutant activement d'autres joueurs et tentant d'ancrer la corruption plus profondément dans les circuits professionnels ».

L'obstruction volontaire à l'enquête a été retenue comme circonstance aggravante.

Ayant été suspendu provisoirement depuis le 17 mai 2024, Quentin Folliot verra sa suspension prendre fin le 16 mai 2044. D'ici là, il lui est strictement interdit de jouer, d'entraîner ou d'assister à tout événement officiel de tennis organisé par les instances internationales (ATP, WTA, ITF, Grand Chelem) ou les fédérations nationales.