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Football / Handisport: "Faites de votre rêve une réalité ..." - Portrait de Barış Telli [UEFA]

-Barış Telli a perdu une jambe à l'âge de quatre ans dans un accident mais n'a jamais renoncé à son amour pour le football.

1 23  | 22.02.2019 - Mıse À Jour : 24.02.2019
Football / Handisport: "Faites de votre rêve une réalité ..." - Portrait de Barış Telli [UEFA]

France

AA / Paris / Eşref Yeftale

"Je n'ai jamais abandonné mes rêves... Même avec une seule jambe ..." explique le joueur international turc de football pour amputés, Barış Telli dans une interview publiée jeudi sur le site internet officiel de l'UEFA.

Chaque mois, dans le cadre de sa campagne #EqualGame, l'UEFA ( union of European Football Associations) fait le choix de mettre la lumière sur une personnalité appartenant à l'une de ses 55 associations membres.

Un accident a transformé la vie de Barış Telli alors qu'il n'avait que quatre ans. Il a perdu la jambe droite mais n'a jamais renoncé à l'amour du ballon rond.

Un amour qui lui a offert une renommée internationale lui offrant la possibilité de montrer comment une détermination et une confiance inflexible en soi peuvent contribuer au succès malgré des difficultés majeures.

Barış est devenu un footballeur professionnel accompli qui joue pour le club turc de la municipalité métropolitaine d'İzmir. Élément chevronné de l’équipe nationale turque, il a aidé son pays à se rendre aux sommets internationaux du football pour amputés ces dernières années.

Barış, 29 ans, est né à Kırıkkale, dans la région de l’Anatolie centrale en Turquie. Sa vie a radicalement changé quand il n'avait seulement que quatre ans.

"J'ai eu un accident de la circulation, alors que je courais après un ballon", se souvient-il.

"Je ne me rappelle pas de l’accident, mais je me rappelle que ma mère me prenait dans ses bras et criait. Pendant le séjour à l'hôpital, ils ont passé dix jours à essayer de sauver ma jambe. Quand il est devenu évident que ça ne marcherait pas, ils ont dû m'amputer la jambe."

Une période douloureuse et triste, mais aussi une période d'apprentissage pour le jeune homme: "A un âge précoce, vous ne réalisez pas que vous avez perdu une de vos jambes", explique Barış.

"Vous commencez à vivre avec des béquilles. Quand vous allez à l’école, les personnes que vous rencontrez le plus souvent vous rappellent que vous êtes différent d’elles. Vous devez ensuite essayer de les rattraper. Mes amis m'intégraient parfois dans leurs jeux, mais la plupart du temps, j'étais laissé pour compte. De nombreuses fois j'ai été blessé."

Sa détermination l'a aidé à traverser ces moments difficiles. "En fait, malgré que cela m'a bouleversé, cela m'a donné de l'ambition" et "m'a motivé à aller plus loin", dit-il.

Finalement, le football pour amputés a mis Barış sur la voie du succès, un secteur du sport auquel l'UEFA apporte un soutien particulier.

Les équipes sont composées de sept joueurs, six joueurs de champ et un gardien de but. Les matches se composent de deux mi-temps de 25 minutes, avec une période de repos de 10 minutes entre les deux.

Les joueurs de champ extérieur ont une amputation des membres inférieurs et les gardiens de but ont une amputation des membres supérieurs. Les joueurs de champ utilisent des béquilles d'avant-bras et jouent sans leur prothèse.

"Je savais que je ne pourrais pas jouer au football 'normal' ", explique Barış, "Mais je ne connaissais pas le football pour amputés".

Mon professeur m'a présenté l'équipe de football pour amputés et Barış entreprit de faire ses preuves. "Je n'ai jamais abandonné mes rêves", insiste-t-il. "J'ai travaillé dur et concentré sur mon rêve de devenir footballeur."

Les résultats ont été plus que remarquables. Barış s’est frayé un chemin dans l’équipe nationale turque de football pour amputés. En octobre 2017, il a goûté au titre européen - la Turquie battant l'Angleterre devant plus de 40 000 spectateurs en finale à Istanbul.

Il a également participé à la Coupe du Monde au Mexique en novembre dernier, avec la Turquie qui s'est inclinée en finale face à l'Angola, aux tirs au but après un score nul et vierge après le temps réglementaire.

Parmi ses distinctions, il a également remporté à quatre reprises la troisième place en Coupe du Monde (2007, 2010, 2012 et 2014).

Les exploits de l’équipe nationale turque ont rapidement contribué à la popularité de ce sport en Turquie.

"Nous avons eu beaucoup de succès avec notre sélection, nous avons montré aux gens que tout n’était pas impossible. [Victoire en finale du dernier championnat européen], nous avons prouvé au monde que nous, la Turquie, étions des champions" souligne Barış.

L'international turc est très reconnaissant de ses parents, pour l’amour et l’attention qu’ils lui ont témoignés, en particulier après l’accident. "Ma mère et mon père sont comme des anges", dit-il. "Ils ont tellement fait pour moi. Je n’ai qu’une jambe, mais ils ont travaillé très dur pour que je sois capable de la supporter".

Barış est fier d'être un modèle et d'avoir appris à vivre avec un handicap "Le football pour amputés m'a permis de devenir célèbre dans mon pays et dans le monde entier", lâche l'intéressé.

"J'essaie de donner l'exemple en aidant les gens à identifier les sports qu'ils peuvent pratiquer ou les talents qu'ils pourraient développer."

Les expressions "ne peut pas" ou "impossible" n’ont jamais existé dans le langage de Barış "il faut se débarrasser du mot" impossible ", dit-il. "Parce que rien n'est impossible."


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