Foot - El Hadary, le Pharaon de tous les records

France
Sauf blessure ou coup du sort, Essam El Hadary deviendra l’an prochain le joueur le plus âgé à disputer une phase finale de Coupe du monde. Né le 15 janvier 1973, le gardien de but égyptien battra alors le record établi en 2014 par un autre portier, le Colombien Faryd Mondragon, qui joua le Mondial à 43 ans et 3 jours.
Dernier rempart de l’une des meilleures défenses africaines, El Hadary poursuit aujourd’hui sa carrière à Al-Taawoun, en Arabie Saoudite. Revenu au premier plan lors de la CAN 2017, le natif de Damiette, dans le delta du Nil, reste compétitif à son poste, malgré la concurrence de Ahmed El Shenawy (27 ans, Zamalek) et de Sherif Ekramy (34 ans, Al-Ahly).
Cet exemple de longévité est devenu cette année le joueur le plus âgé à disputer une phase finale de Coupe d’Afrique, effaçant ainsi des tablettes son compatriote Hossam Hassan qui avait 39 ans, 5 mois et 24 jours lors de sa dernière participation à la CAN en 2006.
Rappelé en équipe nationale l’an dernier par Hector Cuper après être tombé peu à peu en disgrâce au début de la décennie, le « Buffon égyptien » peut se targuer d’avoir un palmarès long comme le bras. International depuis 1996, il a remporté en 24 années de football professionnel, quatre CAN, dont trois titres de meilleur gardien de la compétition, sept championnats d’Egypte, quatre Coupes d’Egypte, et trois Ligues des Champions africaines.
« Pour moi, l’âge n’est qu’un chiffre, aime à répéter Essam El Hadary. J’ai une règle que je suis depuis longtemps: se concentrer sur l’entraînement à fond. Je suis un joueur professionnel et, tant que je serai capable d’apporter quelque chose, je ferai tout pour rester au top. »
L’un de ses anciens entraîneurs, Patrice Carteron, confirme le professionnalisme du gardien vétéran. « C’est quelqu’un qui va venir une heure trente avant tout le monde à l’entraînement pour aller en salle faire des étirements et réaliser un gros travail personnalisé. Même chose après. »
Et le coach français d’ajouter une anecdote révélatrice au sujet d’Essam El Hadary : « Le Caire est une ville de 20 millions d’habitants, cela veut dire que parfois, pour traverser la ville, il faut quasiment trois heures avec les bouchons. C’est le seul joueur que j’ai connu à avoir un appartement juste à côté du stade afin d’éviter de trop circuler, alors que sa femme et ses enfants habitent un peu plus loin dans une grande maison. »
Pas rassasié de succès, Essam El Hadary disait pendant la CAN 2017 garder un rêve dans un coin de sa tête : « Je suis fier de ma longue carrière, mais une participation à la Coupe du monde représente quelque chose d’exceptionnel dans la vie d’un joueur. Mon ambition n’a pas de limites et je suis toujours déterminé à atteindre cet objectif. » C’est désormais chose faite. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.