Coupe du Monde 2022 : Pologne, Suède et République tchèque refusent de disputer des matches de qualification en Russie
- Les trois fédérations de football publient une déclaration commune exhortant la FIFA et l'UEFA à trouver des alternatives, sur fond d’’intervention russe en Ukraine

Ankara
AA / Ankara / Selcuk Bugra Gokalp
Les fédérations de football de Pologne, de Suède et de République tchèque ont publié, jeudi, une déclaration commune exprimant leur refus de disputer des matches de qualification pour la Coupe du Monde de football FIFA 2022 en Russie.
La déclaration indique que les trois nations se refusent à tout déplacement en Russie pour les matchs prévus les 24 et 29 mars, en raison de problèmes de sécurité pour les équipes et les délégations suite à l'escalade militaire entre la Russie et l'Ukraine.
Les trois fédérations ont exhorté la FIFA et l'UEFA à intervenir et à proposer des solutions alternatives.
- La crise du Donbass et l’intervention militaire de la Russie
En 2014, suite aux manifestations populaires qui ont secoué l’Ukraine, le Chef de l’État Viktor Ianoukovitch a fui le pays, laissant ainsi la place à un gouvernement pro-occidental. La crise qui s’en est suivie a vu la Russie envahir la Crimée et annexer illégalement ce territoire ukrainien, puis appuyer les revendications indépendantistes des régions ukrainiennes de Donetsk et Louhansk, majoritairement russophones.
Des affrontements meurtriers déclenchés dans la foulée de la proclamation unilatérale de l’indépendance des deux régions ukrainiennes, avaient alors opposé les forces séparatistes soutenues par la Russie et l’armée de Kiev.
La diplomatie ayant repris l’initiative en 2014 et 2015, les appuis de Kiev en Occident ont négocié avec Moscou un accord de cessez-le-feu, connu comme les Accords de Minsk, qui bien qu’ayant servi à désamorcer la crise, ont été marqués par de nombreuses violations de cette trêve, coutant la vie à quelque 14 mille ukrainiens des deux bords.
Lorsque la Russie a commencé à déployer des dizaines de milliers de soldats le long des régions frontalières avec l’Ukraine vers la fin de l’année 2021, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont affirmé que Moscou se préparait à envahir l’Ukraine, menaçant Vladimir Poutine de lourdes sanctions s’il venait à porter atteinte à la souveraineté de l’Ukraine et à son intégrité territoriale.
Moscou, qui n’a eu de cesse de démentir toute velléité d’invasion de l’ancienne république soviétique, a pourtant décidé de reconnaitre l’indépendance de Donetsk et de Louhansk, puis, le 24 février, de lancer une intervention militaire sur le territoire ukrainien pour, selon les termes de Vladimir Poutine, défendre les populations menacées de « génocide par Kiev » et « libérer l’Ukraine du nazisme et du militarisme, appelant par là même l’armée ukrainienne à déposer les armes.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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