CAN: les Ivoiriens impatients de remporter le 2éme trophée de leur histoire
Face au Ghana, dimanche, la Côte d'Ivoire espère reproduire l'exploit réalisé devant les Black Stars en 1992.

AA/ Abidjan/ Issiaka N’guessan
La victoire des Eléphants face à aux léopards de la République démocratique du Congo (Rdc) sur le score de 3 buts à 1 a donné lieu à une fête anticipée, les Ivoiriens sont impatients de rééditer leur exploit de 1992 face au Ghana, et gagner, ainsi, la deuxième coupe d'Afrique de leur histoire.
Les gadgets sportifs et les petits drapeaux en plastique, difficilement vendus en début de compétition, sont réapparus dans les rues ivoiriennes. La rue politique, non plus, n'était pas en reste. Joints par Anadolu, jeudi soir, plusieurs personnalités ont tous déclaré "impatiemment attendre" une victoire de la Côte d’Ivoire, dimanche prochain, face au Ghana, vainqueur, jeudi soir de la Guinée Equatoriale, pays hôte, par 3 buts à 0.
Ainsi, le porte-parole du RDR (rassemblement des républicains),parti au pouvoir, Joël N’guessan affirme "qu’à moins d’un miracle, cette équipe des Eléphants avec sa hargne de vaincre ne peut pas rater la coupe".
"2015 sera l’année de la Côte d’Ivoire", assure-t-il.
Le Préfet de Divo (Sud) Joseph Kpandroh, estime quant à lui que "le seul message, c’est de faire en sorte que les deux dernières finales manquées [2006 et 2012, ndlr] ne soient plus vécues, que les joueurs soient humbles et efficaces", pour espérer remporter le trophée de cette 30è édition de la CAN 2015.
Le Directeur de la communication de Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, Sériba Koné, soutient pour sa part que "la victoire devant la RDC est le couronnement de l’abnégation", précisant au passage que "les ivoiriens n’avaient plus confiance en cette équipe".
Poursuivant, il explique la victoire des Ivoiriens par "un sursaut d’orgueil et au-delà, un entraîneur qui a un prestige à défendre en Afrique".
Superstitieux, il lie une prochaine victoire des Eléphants à un bis repetita du sort, en rappelant la victoire des Eléphants devant le Ghana, aux tirs aux buts, il y a 23 ans.
"En 1992, la Côte d’Ivoire a remporté la coupe au Sénégal, le Président Ouattara était Premier Ministre, je prévois une victoire face au Ghana, la Côte d’Ivoire aura à confirmer sa suprématie et le Ghana qui échouera à prendre sa revanche, les ingrédients sont réunis. On attendait ce qui pouvait nous réunir, pour toute la Côte d’Ivoire, cette coupe sera un symbole fort et pour l’Afrique, montrer qu’on peut mieux faire que la guerre", analyse Koné.
La conseillère en communication du président du Pdci Zongo Djénébou, (parti démocratique de Côte d’Ivoire, ex-parti unique, allié du parti au pouvoir) est, elle aussi, sûre de la victoire finale des Ivoiriens.
"Je dis qu’on va prendre la coupe inch’Allah, c’est le scénario de Sénégal 92 qui se répète. Cette fois-ci, on a des joueurs qui ont un entraîneur qui les ramène sur terre et à la raison, des joueurs qui jouent à fond jusqu’au coup de sifflet final", estime-t-elle.
Pour le dirigeant de l’Africa sports National (club ivoirien de D1), Sangaré Moussa, "en termes de potentialités, la Côte d’Ivoire est bien nantie, elle joue maintenant en équipe, ce sera une finale ouverte mais les Eléphants semblent un cran au-dessus avec leurs victoires contre l’Algérie et le Cameroun. La Côte d’Ivoire est bien partie pour réitérer l’exploit de 92 mais il faut rester concentré, le Ghana a un bon coach et un bon banc de touche", affirme le dirigeant sportif.
L’ancien journaliste sportif de Fraternité Matin, Geoffroy Baillet lui, préfère s’en remettre à Dieu.
"Les Eléphants, c’est un groupe constitué d’individualités, on n’avait pas d’équipe, je ne regardais pas les matchs, je n’avais pas confiance mais là, ils ont pris conscience de leur capacité, qu’ils représentent un pays, la Côte d’Ivoire. Cette fois, l’Eléphant nous trompe positivement", assure-t-il.
Réservé, il précise que "rien n’est encore gagné, il y a un Dieu pour tous, que les Ivoiriens aient conscience de leurs potentialités et jouent en conséquence".
Toute la Côte d’Ivoire retient son souffle à 90 minutes du bonheur ou d’une autre déception.