AA/ Conakry/ Boussouriou Bah
La capitale guinéenne était en liesse, jeudi, après un tirage au sort favorable à la sélection nationale de football qui l'a départagée de son adversaire malien, avec lequel elle s'était retrouvée à égalité de points et de différence de buts, remportant ainsi un accès aux quarts de finale de la CAN2015.
Les rues de la capitale se sont jonchées de jeunes en liesse sortis pour acclamer la qualification de leurs Sily (surnom de l'équipe guinéenne). "Vive le Syli, vive la Guinée", scandaient des jeunes maquillés des couleurs guinéennes, rouge, jaune et vert.
"C’est fou, je n’arrive pas à le croire. C’est fantastique’’, s'est exalté Saliou Bella Barry, un supporter guinéen.
Partout à Conakry, c’est le même grondement. Pour Thierno Amadou Bah, ''c'est rare de voir une telle joie dans les rues de Conakry. Actuellement tous les Guinéens sont contents. Vous savez en Guinée, c'est seulement le football qui peut rassembler tout le monde de tout bord".
Pour beaucoup, il s'agit "d'un grand exploit" pour le Syli national puisque la Guinée traverse un moment difficile avec les conséquences d’Ebola qui y a fait près de 2000 morts, selon un dernier bilan de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il y a maintenant plus d'un an que les Guinéens n'avaient pas retrouvé le sourire. Aujourd'hui, ils évitent sciemment d'aborder le trouble-fête Ebola, qui sévit dans ce pays depuis janvier 2014, en les privant de voir organiser, sur leur sol, le moindre match éliminatoire.
''On s'en fout d'Ebola. C'est une grande fête aujourd'hui. On va continuer à faire la fête parce que la complétion continue et on est confiant d'aller loin dans cette CAN'', se réjouit Fatou Diakité, descendue dans la rue avec ses amis scander la qualification du Syli national, après le tirage au sort organisé, jeudi, par la Confédération africaine de football.
La Guinée et le Mali étaient à égalité de points après trois matches nuls, trois buts enregistrés et autant encaissés pour chaque équipe. Il a fallu un tirage au sort pour les départager, une procédure exceptionnelle à laquelle la CAN n'avait pas eu recours depuis 1988.
Les poulains de Michel Dussuyer qui s’emparent, ainsi, de la deuxième place du groupe D affronteront le Ghana, dimanche, en quart de finale de la CAN 2015.
