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CAN 2023 en Guinée Conakry: mérite ou lobbying sportif?

Le choix de la Guinée pour l’organisation de la CAN 2023 est le résultat d’un lobbying selon des experts, "le résultat d'un travail collectif", selon la Fédération de football guinéenne.

25.09.2014 - Mıse À Jour : 25.09.2014
CAN 2023 en Guinée Conakry: mérite ou lobbying sportif?

AA/Conakry(Guinée) Boussouriou Bah

Le comité exécutif de la Confédération africaine du football (CAF) a dévoilé, samedi 20 septembre, à Addis-Abeba, le nom des pays devant organiser la coupe d’Afrique des nations en 2019 et 2021. Le choix des 14 membres de la commission est tombé sur le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Surprise du jour, la Guinée gratifiée par l’organisation de la CAN 2023.

 Pour en arriver là, les dirigeants guinéens ont dû battre le pavé et faire du lobbying. Certains Guinéens présents au sein de l’instance dirigeante du football africain ont usé de leur poids pour que cette organisation revienne à la Guinée en  2023, selon plusieurs experts. Pour le président de la Fédération guinéenne de football, il s'agit plutôt, du "fruit d’un travail collectif" entre le ministère des sports, le gouvernement et les partenaires privés de la Guinée.

 Thierno Saidou Diakité est consultant sportif. Il est l’un de ceux qui croient que le choix de la Guinée pour l’organisation de la CAN 2023 est le résultat d’un "lobbying" fait par des Guinéens présents à la confédération africaine du football. D’après lui, il s’agit Almamy Kabele Camara, vice-président de la Caf et Antonio Souaré, membre de la commission marketing de l’instance supérieur du football africain.

 Selon Diakité, l’organisation de la CAN 2023 n’est qu’une consolation. Car, explique-t-il, l’année 2023 n’était pas dans le planning du comité exécutif de la Caf. "Et vu que la Guinée a raté l’édition de 2019 et celle de 2021, il fallait bien que la Caf sèche les larmes des amoureux du cuir qui rêvent de voir une coupe d’Afrique des nations se tenir sur le sol guinéen", analyse-t-il.

Pour le chargé de communication de la fédération guinéenne de football, Mamadouba Blaise Camara, le relationnel a bien joué en faveur de la Guinée.

"C’est à la fois la présentation du dossier et les relations. La CAF a essayé dans une autre thématique à élargir un peu ses analyses sur le problème d’infrastructures en Afrique notamment au sud du Sahara."

Quant au président de la fédération guinéenne de football, Salifou Camara, ce choix est le fruit d’un travail collectif. ‘’C’est un travail acharné et collectif entre le ministère des sports, le gouvernement et les partenaires privés de la Guinée’’."les préparatifs pour cette organisation doivent commencer maintenant car ‘’les chantiers sont immenses’’, a-t-il indiqué à Anadolu.

Pour cela, un comité présidé par Thierno Saidou Diakité a tiré la sonnette d’alarmes afin d’alerter les autorités guinéennes sur la nécessité de mettre les bouchées double pour que le pays soit au rendez-vous. Pour organiser une coupe d’Afrique des nations, la Guinée devrait disposer d’infrastructures sportives aux normes internationales étant donné que la CAF exige un minimum de quatre stades pour abriter une compétition.

 Mais, pour Thierno Saidou Diakité, la Guinée n’a aucun stade qui respecte les normes de la CAF. Le stade du 28 septembre (grand stade de Conakry) est "hors norme", dit-il. Cet espace de jeu a besoin d’être réhabilité pour répondre aux  normes internationales. Quant au stade de Nongo (Conakry), il est encore en phase de chantier.

 Pour ce qui est de l’intérieur du pays, la Guinée ne comptait que sur le stade Saifoulaye Diallo de Labé (400km de Conakry), actuellement en état de délabrement très poussé, malgré qu’il ait abrité le championnat d’Afrique de football militaire en 1997.

Pour le porte-parole du gouvernement guinéen, Albert Damantang Camara, l'échéance de 2023 est suffisamment lointaine pour permettre à la Guinée d'être prête pour l'organisation de cet évènement.

"Le choix de la Guinée peut permettre au pays de se doter des infrastructures sportives avant 2023. Avant cette date, la Guinée pourra se doter d'au moins 4 stades de normes internationales afin d’abriter cette compétition", a-t-il souligné à Anadolu.

 Candidate à l’organisation de la CAN 2019 et 2021, la Guinée a désormais 9 ans devant elle pour enfin abriter pour une première dans son histoire une compétition africaine d’envergure, bien que ses chances aient été réduites à Addis Abeba.

 
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