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Boxe: Nurali Erdogan, un jeune boxeur franco-turc plein d’avenir (Portrait)

- A 21 ans, Nurali Erdogan, un jeune boxeur franco-turc très prometteur, a débarqué, il y a peu de temps, dans le monde de la boxe anglaise en tant que professionnel, où il espère bien percer très rapidement et atteindre les sommets de sa passion.

Lassaad Ben Ahmed  | 15.05.2018 - Mıse À Jour : 17.05.2018
Boxe: Nurali Erdogan, un jeune boxeur franco-turc plein d’avenir (Portrait)

France

AA / Paris / Eşref Yeftale

Le monde de la boxe est peut-être à l'orée de la découverte d'une nouvelle légende à l'instar de Mohamed Ali, Mike Tyson ou encore George Foreman.

Nurali Erdogan, 21 ans, ne cesse en effet d'attirer l'attention et de bâtir une carrière dans une discipline qui n'est point des plus faciles.

De parents originaires de la ville de Posof et d'Ardahan en Turquie, une région frontalière avec la Géorgie, Nurali Erdogan est né le 21 mars 1997 à Thann dans le Haut-Rhin (est de la France).

Très vite attiré par le sport, le jeune homme nous explique qu’il était plutôt «très bon au football», mais son père, Tekin Erdogan, passionné par le ring et les gants de boxe, a très vite convaincu son fils «de taper dans un sac dès son plus jeune âge», afin de pratiquer le sport de combat mondial de référence, la boxe anglaise.

Nurali a de suite commencé à fréquenter les salles d’entraînements dès l’âge de 10 ans, pour débuter doucement mais sûrement les confrontations en « pré-nationale » dès l’âge de 13 ans, avec son club, le "Boxe Olympique de Cernay".

Sous la houlette de son coach Abdel Zehri, Nurali Erdogan a remporté son premier titre de champion de France des juniors, dans la catégorie des -64 kg au parc d’Olhain dans le Nord-Pas-de-Calais.

Il a éliminé tout d’abord en quarts de finale le champion en titre, Amine Al Kemmache, puis gagné la finale devant un monégasque du staff princier, Hugo Micallef. Ces succès l'ont mis d’un seul coup au-devant de la scène.

Après avoir remporté son premier titre, Erdogan s’est vu ouvert les portes de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP).

Cet institut lui a offert, alors, l’occasion de bénéficier de plusieurs stages avec l’Equipe de France, ainsi que la participation à nombre de championnats européens et internationaux, des expériences inoubliables pour le jeune boxeur.

Très mature et lucide, Nurali a gardé la tête sur les épaules, sachant pertinemment que seule, la boxe ne pouvait subvenir à ses besoins.

Le franco-turc, étudiant en BEP bâtiment, a alterner entre les chantiers de terrassement et les heures d’entraînements au club du Boxe Olympique de Cernay, une situation difficile pour tout l’entourage du jeune garçon, mais assumée par l’intéressé.

Par la suite, Nurali Erdogan a confirmé son statut en s’imposant, à Toulouse en février 2017, contre le boxeur d’Aubervilliers Medi Boufoudi aux points (2-1) en finale, pour son deuxième titre de champion de France, cette fois-ci dans la catégorie des séniors en Welters (-69 kg).

Son meilleur souvenir se rappelle-t-il, «c’est quand je suis devenu champion de France sénior, j’avais l’arcade ouverte en demi-finale mais j’ai réussi à terminer ma rencontre malgré tout… et une semaine après, avec mes points de suture, j’ai combattu et remporté le titre à la hargne», a-t-il confié fièrement à Anadolu.

Nurali a terminé son parcours en amateur avec un palmarès époustouflant de 70 combats pour 62 victoires, avant de basculer avec l’appui de quelques sponsors, et de son club de toujours, le BO Cernay, dans le monde de la boxe professionnelle.

Il possède, actuellement, un ratio parfait de 3 combats pour 3 succès.

Il affrontera pour son quatrième match pro, Batoura Guirassy le 25 mai , dans un gala de boxe au palais des sports du Cap d’Agde, pour le compte de la demi-finale de la Coupe de France, une autre échéance à ne pas manquer pour le jeune boxeur.

Répondant aux questions du correspondant Anadolu, Nurali Erdogan explique que : «si j’en ai la possibilité, j’aimerais bien disputer les JO de Tokyo en 2020, mais pour l’instant, mon objectif reste mon prochain combat, il faut y aller étape par étape…».

Sur la médiatisation grandissante de la boxe anglaise ces dernières années, Nurali indique avec enthousiasme que «c’est vraiment génial, les grands médias ont racheté plusieurs évènements, ça ne peut être que positif… ».

Evoquant son idole Floyd Mayweather, il affirme que «c’est un exemple pour moi, il boxe intelligemment, il ne place pas beaucoup de coups, mais à chaque fois il touche et marque des points», explique-t-il.

Nurali Erdogan a l’étoffe d’un grand champion, mais comme il l’indique, le monde le la boxe n’est pas toujours très «réglo».

Il explique que la concurrence entre les clubs, entre les équipes de boxeurs, ternissent parfois les ambitions de certains, et atteignent parfois des sommets ne permettant pas à tous les sportifs de pouvoir s’exprimer sur le ring malgré leur talent.

Il arrive pour l’instant à outrepasser ces rivalités, et à se concentrer sur son parcours tout en restant lucide pour l’après-carrière, espérant obtenir son diplôme d’éducateur sportif en alternance, afin de préparer «sa reconversion à l’âge de 32-33 ans», si son parcours professionnel le lui permet.

Dans une dernière confidence, Nurali Erdogan, exalté, précise : «mon rêve, c’est de combattre un jour en Turquie pour un titre de championnat du monde, devant une salle pleine à craquer »…

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