A 90 ans, le "super papi" court le marathon
- Silvester Kovac, originaire de la ville serbe, Novi Sad (Nord), court le marathon depuis 70 ans.

Novi Sad
AA/Novi Sad
Silvester Kovac, âgé de 90 ans, a participé à de nombreux marathons depuis 1948, au cours desquels il a remporté plusieurs titres.
Originaire de la ville serbe Novi Sad (Nord), Kovac s’est vu attribué le surnom de "Champion des Balkans", ainsi que celui de "super papi".
Des surnoms qui proviennent des nombreuses premières places remportées lors des marathons et semi-marathons, dans la catégorie des vétérans, organisés dans les différents pays des Balkans.
Depuis 70 ans, le "super papi" impressionne par ses performances incroyables lors des marathons.
Kovac, qui participe de façon active à l’ensemble des marathons, possède également le titre de "plus ancien athlète des Balkans".
Si sa génération se contente de regarder ces événements sportifs à la télévision, lui participe à pas moins de cinq marathons chaque année.
- "Le travail est la clé de la réussite"
Kovac indique qu’il n’est désormais plus en mesure de terminer complètement un marathon mais qu’il court néanmoins environ 2 km quotidiennement afin de garder la forme.
"Je cours régulièrement, tous les jours, sans être affecté par la pluie, la boue, la neige. Dans la vie si vous souhaitez réussir vous devez travailler. Peu importe le domaine, le travail est la clé de la réussite", a-t-il partagé.
Né en 1928 en Croatie, Kovac devient membre d'un club d'athlétisme à Osijek en 1948.
"Je cours des marathons depuis cette date. Puis j'ai déménagé à Novi Sad et j'ai commencé à travailler ici jusqu’à atteindre l’âge de la retraite. Changer de pays ne m'a pas empêché de continuer la pratique du sport", a-t-il confié.
Partageant avoir remporté de nombreux titres, Kovac a fait savoir qu’il a battu son propre record le 29 novembre 1980 lorsqu’il a parcouru 60 km.
- Sa jeunesse à Auschwitz
Lors de la seconde guerre mondiale, Kovac, en tant que soldat, a dû rejoindre la Pologne par le biais de la République tchèque.
"J’ai vu un panneau "Auschwitz" là où nous sommes descendus. C'était à quelques kilomètres du centre-ville. J'ai été placé dans une salle avec 30 autres soldats. Nous travaillions toute la journée et dormions sur du foin".
A cette époque il était impossible de s’opposer aux Allemands, raconte Kovac, qui explique garder en mémoire les événements tragiques de cette époque.
"Les Juifs étaient détenus dans une autre partie du camp de concentration. L'image des hommes, des femmes et des enfants là-bas, même aujourd'hui, ne me quitte pas", a-t-il tristement évoqué.
C’est avec l’arrivée des Russes qu’il parvient à se rendre à Vienne (Autriche) où il travaille pendant un certain temps avant de rejoindre la Yougoslavie, dès la fin de la guerre.
"C’est à ce moment que ma carrière de marathonien a commencé", a-t-il précisé.
- 70 ans de courses
Décrivant les 20 premières années de sa vie comme étant une "lutte", Kovac qualifie les 70 années suivantes "d’excitation de la course".
Aujourd’hui, le "super papi" vit en compagnie de son épouse, ses deux filles et ses quatre petits-enfants.
Kovac, malgré son âge avancé n’a jamais eu besoin de médicaments pour insuffisance cardiaque ni de problèmes d’hypertension.
Faire du sport et éviter le stress est le secret d’une longue vie indique Kovac, qui conseille d’éloigner les pensées négatives loin de son esprit.
"Le plus important est de bien faire son travail et de se faire de bons amis", a-t-il conclu.
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