Espace : « On ne connaît que 5% de l’univers » (Expert)
- Il y a53 ans, l'Homme a atterri pour la première fois sur la Lune. Aujourd'hui, il observe l'univers et veut aller plus loin, toujours plus loin.

France
AA/Paris/Feïza Ben Mohamed
Le 20 juillet 1969, l’astronaute américain Neil Armstrong posait les pieds sur la lune grâce à la mission Appolo 11. Un moment historique.
Depuis, la science et les recherches en matière d’astronomie ont considérablement progressé.
Dans un entretien à l’Agence Anadolu, l’astrophysicien Éric Lagadec est revenu sur les récentes images publiées mi-juillet par la NASA grâce à une prise de vue inédite du télescope James Webb.
Pour ce spécialiste, qui est par ailleurs président de la Société française d’astronomie et d’astrophysique, ce cliché, qui a fait le tour du monde et qui a été présenté comme l’image la plus profonde de l’univers, est publié à un moment où le « monde a besoin d’évasion », dans « un contexte de guerre, lourd » qui a contribué à le rendre populaire.
Il estime, néanmoins, qu’il ne s’agit pas de « la lumière la plus profonde » mais que sa qualité a été rendue possible grâce à « quelques heures » d’observation tandis que « si on pointait plusieurs semaines avec ce télescope, on pourrait voir des choses encore plus intéressantes ».
« Ce qui est hallucinant c’est qu’en apercevant seulement 1/32ème de la surface de la lune, on voit des milliers de galaxies ».
Malgré les progrès de la science en matière d’exploration, Éric Lagadec est formel : « on ne connaît que 5% de l’univers », et « on ne sait pas ce qui est contenu dans les 95% restants ».
S’agissant de la question d’une éventuelle vie, ailleurs dans la galaxie, l’astrophysicien explique qu’il « existe des planètes qui ressemblent à la terre et sur lesquelles il pourrait y avoir de la vie » sans que ça n’ait jamais été prouvé.
Il existe à cet effet, un programme, nommé « origine », financé pour fédérer des scientifiques et mener des recherches sur l’origine de la vie.
« Sur une autre planète, la vie pourrait prendre une autre forme » estime-t-il en imaginant qu’il y aura, dans le futur, « d’autres télescopes, et télescopes spaciaux » qui permettront d’obtenir des images encore plus impressionnantes.
Éric Lagadec pointe le fait « qu’il est plus important d’explorer que de chercher à conquérir » le reste de l’univers.
Pour ce qui est des futures avancées de la science en matière d’astronomie, il aimerait « avancer de 100 ans plus loin pour savoir si on va obtenir les réponses aux questions que l’on se pose, comme celle de l’éventualité d’une vie ailleurs que sur terre ».
Pour ce faire, il émet un dernier souhait, celui de voir « une communauté scientifique plus inclusive, avec plus de femmes et davantage de personnes issues de l’immigration ».
À noter qu’Eric Lagadec est justement très engagé dans l’inclusion des minorités et qu’il travaille notamment en lien avec l’Afrique où il fait parvenir, à travers des initiatives de développement, des matériels d’exploration tels que des télescopes et autres outils indispensables.
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